Des incidents ont éclaté samedi soir entre quelques centaines de jeunes, qui s'étaient donnés rendez-vous pour une fête improvisée, et les forces de l'ordre venus interrompre les festivités sur l'esplanade des Invalides, à Paris. C'est une soirée "Projet X", relayée sur les réseaux sociaux qui a attiré les adolescents, faute de boîtes de nuit. Inspirées du film américain du même nom, sorti en 2012, ces soirées "Projet X" rassemblent beaucoup de monde. Le but ? Faire la fête en investissant massivement un lieu, au risque qu'elle dérape. Cinq personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre, selon les informations d'Europe 1.
Des mouvements de foule
"Vu que tout est fermé, on est un peu restreints niveau boîtes de nuit", expliquent Lola et ses copines. Assises sur la pelouse, elles partagent des bouteilles de vin ou de vodka. Elles sont venues profiter de la soirée, avant de se mettre à courir pour éviter les mouvements de foule. "Il y a de l’adrénaline parce qu’il y a vraiment beaucoup de monde. On s’est fait gazer", confie l'une d'entre elle. "Il y a beaucoup de personnes qui veulent un peu faire le bazar avec les policiers et du coup ça part un peu en cacahuète."
Soirée « #ProjetX » aux Invalides entre moment de fête et de tensions. pic.twitter.com/rRgIMTMGvC
— Remy Buisine (@RemyBuisine) June 27, 2020
La fête vire au chaos
Les incidents ont débuté peu avant minuit. Sur l'esplanade, la fête vire au chaos : des lycéens, parfois éméchés, tirent des fumigènes. Certains ont également lancé des bouteilles de verre sur les fourgons de CRS qui arrivaient sur les lieux. Les forces de l'ordre ont répliqué à coup de grenades lacrymogènes. "Chaque fois c’est la même chose, ils partent, ils se replient donc nous on se dit on va pouvoir faire la fête. On revient, re-lacrymogène, re-on court, toute la soirée c’est bon ! On ne va pas se laisser faire forcément", s'agace un des jeunes présents. "On a 15 ans, la plupart des jeunes ils ont 15 ans, on se fait gazer c’est pas normal ça !"
Vers 1h30, quelques dizaines de jeunes très mobiles étaient encore sur l'esplanade, à jeter des bouteilles parfois les uns sur les autres et aussi sur les policiers qui, à nouveau, ont dû tirer des grenades lacrymogènes pour disperser les derniers récalcitrants. Beaucoup d'entre eux prévoient déjà de revenir le weekend prochain.