À un an des Jeux olympiques de Paris, la question de la sécurité du public reste un défi de taille. Face à l'arrivée de millions de touristes dans la capitale pour l'événement, des milliers d'agents de sécurité seront recrutés. Près de 15.000 postes sont à pourvoir, pour satisfaire la demande. Alors, pour relever ce défi, le gouvernement a mis en place une formation accélérée. À Saint-Etienne, l'entreprise Gobal Pro formation est une des entreprises qui propose cet apprentissage.
Et si les gestes sont encore hésitants, Elisa, en cours de formation, devra être prête dans quelques mois. Gilet jaune sur le dos, brassard au bras, à seulement 18 ans, elle se forme à la palpation pour devenir agent de sécurité, comme son père, et participer aux Jeux olympiques l’année prochaine.
Les femmes appelées à s'inscrire
"Ma plus grande fierté, c'est vraiment de montrer que même pendant les JO, les femmes peuvent faire agent de sécurité", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Selon Pôle emploi, chargé de recruter les agents de sécurité pour l'événement sportif, il faudrait arriver à former 50% de femmes pour répondre aux besoins de la compétition sportive.
À 19 ans, Amina a aussi décidé de sauter le pas et de s'inscrire à la formation. "Concernant par exemple les palpations, les hommes ne peuvent pas faire des palpations de femmes. Donc vraiment, les femmes qui veulent pouvoir avoir plus de chances de trouver du travail, ça peut vraiment être un plus" de postuler à ces offres, note la jeune femme.
Apprendre à gérer son stress, et celui des autres
Pour obtenir leur titre d'agent de sécurité événementiel, les deux jeunes femmes devront suivre une formation de 106 heures. "On les forme à la palpation et l'inspection visuelle du sac. Mais on les forme aussi au fait que lorsqu'il y a de la foule, il faut qu'elles apprennent à gérer le stress, le sien mais aussi celui des autres, et comment on gère un conflit", explique Thierry Lebel, formateur en sécurité privé à Global Pro Formation.
Au total, plus de 20.000 agents de sécurité seront formés d'ici juillet 2024, pour s'assurer une marge de manœuvre et remplir au mieux les 15.000 postes à pourvoir, même en cas d'arrêt maladie ou en raison d'autres absences.