L'affaire secoue la police parisienne : deux fonctionnaires de la BAC du 18ème arrondissement ont été mis en examen, vendredi soir, pour trafic de stupéfiants et corruption notamment. L'un d'entre eux a été écroué et l'affaire est loin d'être terminée.
Une liste de délits longue comme le bras
Les deux policiers de terrain, un brigadier chef de 45 ans et un collègue de son groupe de la BAC jour ont vu débarquer les "bœufs-carottes" chez eux, mardi à six heures du matin. Tous deux travaillent dans "le 18", comme on dit, arrondissement parmi les plus criminogènes de la capitale, où, plus qu'ailleurs, la tentation de basculer du mauvais côté peut se faire sentir.
Voilà plusieurs mois que la justice avait ouvert une enquête, avec un listing de délits long comme le bras : corruption, trafic de stups, blanchiment, faux, violation du secret professionnel... Les policiers sont soupçonnés d'avoir racketté des trafiquants, avant de revendre la drogue, puis d'aller la blanchir en Algérie. Pour quel montant ? Mystère…
D'autres policiers bientôt convoqués ?
L'IGPN, la police des polices, a travaillé dans la plus grande discrétion. Selon nos confrères des Jours, les enquêteurs ont été jusqu'à poser un micro dans une voiture des suspects. À la préfecture de police, l'affaire est jugée très sensible, tant il est rare qu'un policier soit placé en détention provisoire.
Et l'histoire n'est pas terminée : en plus des deux policiers, deux autres hommes ont été mis examen hier. D'autres policiers de la bac du 18ème arrondissement pourraient être convoqués prochainement.