À partir de ce samedi, il faudra avoir reçu sa troisième dose sept mois après la deuxième pour garder son pass sanitaire. Selon le ministre de la Santé Olivier Véran, entre 500.000 et 700.000 personnes âgées de 18 à 64 ans pourraient ainsi perdre le précieux sésame. Celui qui, depuis plusieurs mois, nous permet d'aller au restaurant, au cinéma, dans certains lieux publics. Comment réagissent les concernés ?
"Je pensais qu'on avait un peu de temps"
Sabrina avait pourtant bien noté la date du 15 janvier, décidée à obtenir sa troisième dose, mais elle a finalement laissé les semaines filer jusqu'à oublier l'échéance. "Lorsque j'ai voulu trouver un créneau, c'était impossible sur Doctolib", explique-t-elle sur Europe 1. "Donc j'ai mis ce projet sur pause en pensant qu'on avait un petit peu de temps. Et puis, ces derniers jours, j'ai eu confirmation qu'il fallait se dépêcher. J'ai reçu une notification me disant que mon pass allait être invalidé le 15 janvier".
Résultat : Sabrina s'est dépêché de prendre rendez-vous pour la semaine prochaine. Son pass ne sera donc désactivé que quelques jours.
"Je me passerais des restaurants et des cinémas"
Ce sera plus long pour Vincent. Cet étudiant ne compte pas du tout recevoir sa troisième dose. "Je ne comprends pas l'intérêt de généraliser la troisième dose. J'ai eu mes deux doses parmi les premiers au mois d'avril. On pensait que le vaccin empêchait pratiquement totalement la transmission, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Pour moi, ce n'est pas un problème de perdre mon pass sanitaire. Je me passerais de restaurants et de cinémas", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Et désormais, la nouvelle date butoir est fixée au 15 février. Pour conserver son pass sanitaire, il faudra avoir reçu sa troisième dose au plus tard quatre mois après la dernière injection.