Déserts médicaux : Touraine va relever le numerus clausus

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N.M. avec AFP
Cette augmentation du numerus clausus, qui réglemente le nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine, va concerner 10 régions. 

La ministre de la Santé Marisol Touraine va annoncer lundi un relèvement du nombre de médecins à former, de 131 places, pour 10 régions en manque de médecins, selon un document officiel consulté vendredi par l'AFP.

Hausse de 6,4%. Dévoilée par Le Figaro, la présentation du Pacte Territoire Santé 2, qui détaille les annonces que fera la ministre lundi lors d'un déplacement en Indre-et-Loire, fait état "d'une hausse immédiate de 6,4% du numérus clausus". Cette hausse "ciblée" du numerus clausus", qui "détermine le nombre d'étudiants accédant à une deuxième année des études médicales", doit permettre de lutter contre "l'inégale répartition des médecins" sur le territoire. Cette augmentation concernera dix régions. Le Centre-Val-de-Loire disposera de 20 places supplémentaires, l'Auvergne et la région Rhône-Alpes de 18 chacune, la Bourgogne de 15, la Réunion 12, la Haute-Normandie 13, la Basse Normandie 7, le Nord-Pas-de-Calais 10, les Antilles-Guyane 10 et la Picardie 8. 

Des stages aussi pour les spécialités. Le gouvernement prévoit aussi des mesures pour attirer les jeunes vers la médecine libérale, comme leur permettre de se former en ville, par opposition à l'hôpital. Actuellement, les stages en cabinet de ville ne sont prévus "que dans le programme de formation de médecine générale. Or la problématique concerne toutes les spécialités médicales". La ministre s'engage donc à ouvrir les stages en cabinet, maison ou centre de santé pour les étudiants en 2e et 3e cycle dans plusieurs spécialités, "en particulier en gynécologie médicale, ophtalmologie, pédiatrie, cardiologie, dermatologie". Les internes seront autorisés à assurer des gardes dans le cadre de la permanence des soins ambulatoires.

Contrats incitatifs. Le gouvernement veut "faciliter, d'ici 2017, l'installation de 1.000 médecins généralistes ou d'autres spécialistes" grâce au contrat de praticien territorial de médecine générale (PTMG), dont ont déjà bénéficié 480 professionnels, qui leur garantit un revenu dans les zones sous-dotées. Des améliorations, en matière de congé maternité ou paternité, notamment, seront apportées à ces contrats. Autre objectif, l'augmentation du nombre de contrats d'engagement de service public, de 1.300 à 1.700 d'ici à 2017, grâce auxquels les étudiants s'engageant à exercer dans les zones en tension reçoivent des allocations.