La perte d'un animal peut-elle être aussi douloureuse que celle d'un être humain ? Pour 88% des propriétaires d'animaux français, la réponse est oui. Le site Wamiz en partenariat avec Esthima a mené une enquête dans 6 pays européens auprès d’environ 10.000 propriétaires de chiens et chats - la plus grande enquête de ce type jamais menée -, et tous s'accordent sur l'importance à donner au "deuil animal".
En témoigne Laurence, qui, quand elle a perdu son chien, a eu l'impression de perdre "un morceau d'elle-même". Pour surmonter une douleur inattendue, elle a fait comme 90% des Européens sondés : elle a gardé des souvenirs. "Dans une pièce qu'on a appelé par son nom, il y a l'urne, et il y a les photos de Bolson, et il y a des petits objets à sa mémoire. On est dévastés et c'est vraiment comme perdre quelqu'un de la famille."
Perdre un animal n'est pas pris au sérieux
D'après l'enquête, deux tiers des animaux sont incinérés et les autres, enterrés. Le plus souvent, les propriétaires choisissent les funérailles qui ménagent au mieux leur deuil. Pourtant, selon cette étude, ils seraient nombreux à ne pas oser se confier. Laetitia Barlerin, vétérinaire, parle d'une "double peine", parce que perdre un animal n'est pas pris au sérieux. "Il y a d'abord la peine de perdre son animal. Mais il y a aussi le fait que, lorsque l'on montre qu'on est triste parce que son animal est parti, l'entourage ne comprend pas. Donc on essaye de cacher sa peine, et du coup on a du mal à vivre ce deuil. Ce qui rend encore plus mal les personnes qui viennent de perdre leur animal".
Face à cette incompréhension, les propriétaires d'animaux vont plus loin. Selon ce sondage, ils seraient une large majorité à accepter des jours de congés en entreprise pour s'en remettre. » par « Selon ce sondage, ils seraient une large majorité à accepter la création de jours de congés en entreprise pour s'en remettre.