De grandes flammes s’élèvent dans le ciel parisien et une épaisse fumée noire s’échappe de Notre-Dame de Paris quand soudain, la flèche s’effondre. Cela fait déjà deux ans jour pour jour que la cathédrale a pris feu. Emmanuel Macron se rend sur le chantier ce jeudi pour visiter l’avancée des travaux. Le président a promis qu’une messe y sera célébrée dans trois ans pile, le 15 avril 2024, juste avant les Jeux olympiques.
Des bâches pansent les parois de la cathédrale Notre-Dame de Paris, des filets enlacent ses tours et des échafaudages s’infiltrent dans la nef. "Une forêt d’échafaudages" jonchent la cathédrale décrit Monseigneur Patrick Chauve au micro d’Europe 1 jeudi matin. Deux ans après l’incendie, les travaux de sécurisation du monument historique viennent de s’achever et le risque d’effondrement est enfin levé. "On peut dire que la cathédrale est sauvée", ajoute le recteur de Notre-Dame.
Démonter un échafaudage de 300 tonnes
Au lendemain de l’incendie, il a fallu sauver tout ce qui pouvait l’être. "Des opérations de soutènement des grands arc-boutant de la nef de la cathédrale, d’enlèvement de statues qui menaçaient de tomber et qui devait donc être protégées" ont été pratiquées, explique Michel Picaud, le président de l’association "Friends of Notre-Dame".
Une première phase de travaux difficile à réaliser. Et longue. "Il a fallu démonter ce fameux échafaudage de 40.000 pièces et 300 tonnes pièce par pièce, évacuer tous les vestiges de l’incendie et démonter l’orgue", détaille le général Jean Louis Georgelin, en charge des travaux. Un travail d’orfèvre réalisé par des cordistes et des ouvriers qui ont découpé les morceaux de métal soudés.
Les travaux de réparation peuvent donc démarrer. À commencer par la charpente et la flèche qui surplombait autrefois la cathédrale. Selon Christophe Rousselot, de la fondation Notre-Dame, "l’échafaudage va être monté en partant du sol, comme Eugène Viollet-le-Duc l’a fait en son temps. Il va culminer à 96 mètres et permettre que la flèche soit reconstruite avant la toiture et la charpente".
"On pourra rentrer dans la cathédrale pour célébrer la messe"
Pour l’instant, les délais sont respectés et tous les observateurs jugent raisonnable la tenue d’une première messe, dans trois ans tout pile. "Ce dont je suis sûr, c'est qu'on pourra rentrer dans la cathédrale pour célébrer la messe. En revanche, tout l'extérieur ne sera naturellement pas fait. Il faut des dizaines d'années pour refaire les arcs boutants et changer les pierres qui ne vont plus", nuance Monseigneur Patrick Chauvet.
Plus de 165 millions d’euros ont d’ores et déjà été injectés dans les travaux sur les quelques 850 millions envoyés du monde entier.