La GIPA, la garantie contre les impayés de pensions alimentaires, entre en vigueur vendredi. Le but du dispositif : aider financièrement les parents qui ne perçoivent pas ces fameuses pensions, quand leur conjoint refuse de payer. A partir de vendredi, la CAF prendra le relais et versera une allocation de soutien familial de 100 euros environ, et se retournera contre le mauvais payeur (dans 96% des cas le père). "40% des pensions alimentaires fixées par les tribunaux ne sont pas payées", a constaté Christine Kelly, journaliste et créatrice de la fondation "K d'urgences", qui vient aide aux familles monoparentales, vendredi soir au micro d’Europe 1.
"La CAF en a-t-elle les moyens ?" La journaliste s'est satisfaite de l'adoption de cette mesure, mais demande à dresser un état des lieux d'ici un an pour voir le succès, ou non, de cette mesure. Désormais, la CAF se charge elle-même de récupérer les pensions non-versées, afin d'éviter le recours à un huissier.
"Cette solution a le mérite d’exister. Cela dit, mettre du travail en plus à la CAF, il faut voir ce que ça donnera concrètement. La CAF a-t-elle les moyens matériels et le temps d’aller récupérer les pensions alimentaires ? Je ne pense pas que ce soit réalisable. Les huissiers de justice peuvent eux aussi gratuitement récupérer la pension alimentaire", a expliqué Christine Kelly. "Ce texte est formidable, c’est une très belle avancée. Mais il faudra faire un point d’étape dans un an", a-t-elle conclu.