Déjà quatre jours de procès, et peu de réponses. "Voilà une semaine qui s'est passée. Francis Heaulme, on l'a vu une fois sortir de cette boîte en verre. On ne le voit même pas", commentait, vendredi soir, Maître Dominique Boh-Petit, l'avocate de la mère de Cyril Beining. En 1986, le petit garçon et son ami Alexandre Beckrich, tous deux âgés de huit ans, étaient retrouvés morts le long d'une voie ferrée de Montigny-lès-Metz. Trente ans plus tard, le "routard du crime" comparaît pour ces meurtres devant les assises de la Moselle, depuis le 25 avril et jusqu'au 18 mai. Mais jusqu'ici, les débats se sont égarés entre plusieurs dossiers, les avocats de la défense, parfois soutenus par ceux des parties civiles, semblant vouloir refaire le procès de Patrick Dils, acquitté des meurtres en 2002.
La "quasi-signature criminelle" de Francis Heaulme. Cette deuxième semaine permettra-t-elle de progresser vers la vérité ? Mardi, elle s'est ouverte avec l'audience de Thierry Perchat, l'un des gendarmes chargé d'une minutieuse contre-enquête sur le dossier de Montigny-lès-Metz. Mode opératoire, disposition des corps, mobile... Le rapport des gendarmes avait conclu que le double meurtre portait la "quasi-signature criminelle" de Francis Heaulme. À l'issue de cette déposition, qui a occupé toute la matinée, plusieurs témoins sont attendus à la barre, mardi après-midi.
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