Au procès du drame de Millas, une absente est à noter. Nadine, la conductrice du car percuté par un TER en 2017, ne pourra pas assister à l'audience qui se déroute à Marseille. Pendant son interrogatoire la semaine dernière, après une crise de larmes, la conductrice a dû être évacuée par les pompiers. Elle a été transférée en soins intensifs ce week-end à cause de son infarctus.
Pas de doute pour l'avocat de Nadine, sa cliente souffre du syndrome du cœur brisé. Un syndrome "dont on n'a pas d'explication", reconnaît Marc Villaceque. "Les seuls points qu'on peut regarder, c'est que ça concerne surtout des femmes ménopausées soumises à un stress important, comme une dispute avec son conjoint ou un problème dans son boulot."
"Quinze jours à un mois d'arrêt"
Un syndrome particulièrement important pouvant provoquer un arrêt cardiaque et qui n'est pas à prendre à la légère, souligne Marc Villaceque. "Le risque de mort subite est diminué pour la conductrice puisque la prise en charge est immédiate. Le muscle du cœur va récupérer assez rapidement. Néanmoins, la personne, elle, va nécessiter du repos pour totalement récupérer de l'accident. Généralement, c'est au moins quinze jours à un mois d'arrêt de travail."
Un point important qui souligne que la conductrice du car scolaire ne sera plus présente aux audiences jusqu'à la fin du procès de cette catastrophe qui, le 14 décembre 2017, avait fait six morts et 17 blessés.