Alors que le marché de l'immobilier de Dunkerque traverse une période de tension, deux gigafactories vont s'installer dans la ville de 100.000 habitants. La création de milliers d'emplois directs, et d'une dizaine de milliers d'emplois indirects en découlera par ailleurs. Bassem, un informaticien chez Verkor va quitter l'Isère le mois prochain pour se diriger vers le Nord, afin de suivre le projet de gigafactory à Dunkerque. Il vient de visiter un appartement par visio-conférence mais ce n'est pas évident pour cet employé de trouver un pied-à-terre. "C'est plus difficile pour moi de trouver un logement à Dunkerque qu'à Grenoble", car il y a peu de visites virtuelles, explique-t-il.
En effet, le marché est tendu, comme le confirme Stéphanie Gary, de Relax Location, qui accompagne une dizaine d'employés Verkor qui va déménager. "Il n'y a pas suffisamment de biens, mais il y a surtout beaucoup de gens qui recherchent. Les programmes de construction de logements ne sont pas suffisants, en tout cas aujourd'hui, pour absorber cette arrivée massive de salariés sur la zone de Dunkerque."
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Et des investisseurs parisiens en nombre...
Des salariés, mais également des investisseurs immobiliers parisiens, insiste Jean-Luc Herrewyn, directeur de l'agence JLV immobilier. "Il y a beaucoup de gens de l'extérieur qui s'intéressent au marché Dunkerquois. Ça a été très médiatisé avec l'annonce du chef de l'État. On en a parlé partout. Donc tous veulent se mettre dans la brèche et se faire un patrimoine", remarque-t-il en outre. "À Paris, un studio va coûter 200.000 euros. Ici à Dunkerque, pour le même prix, il est possible d'avoir un immeuble avec trois appartements à louer".
Cette tendance n'est pas sans conséquences, car l'afflux de personnes et les emplois créés par ces gigafactories, les loyers et les prix des biens immobiliers risquent d'augmenter davantage, selon Jean-Luc Herrewyn.