Un drôle de constat. Alors que la France se prépare déjà à affronter de nouveaux épisodes de sécheresse, une carte publiée ce mercredi matin par l'association Intercommunalités révèle que, chaque année, des collectivités perdent plus de la moitié de leur eau potable. Au total, 198 communes sont concernées. Par ailleurs, ce sont souvent de petites communes isolées et elles sont plus nombreuses que prévu.
Un besoin estimé à 4 milliards d'euros
Le gouvernement avait, jusqu'ici, dénombré 170 communes en difficulté d'approvisionnement en eau. Il y en a donc davantage, car leur réseau n'est pas entretenu. Ces communes sont situées en Ardèche, dans les Pyrénées-Orientales, en Hautes-Alpes et en Corse, en particulier en altitude. "À travers cette carte, on se rend compte que plus de 75% des réseaux qui fuient à plus de 50% concernent des communes qui gèrent de façon isolée la compétence eau. C'est-à-dire qu'elle ne s'appuie pas sur l'ensemble du territoire. Donc ces communes n'ont plus les moyens d'investir pour réparer ou renouveler leur réseau", explique Régis Banquet, vice-président d'Intercommunalités de France et président de l'agglomération de Carcassonne.
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Il faudrait donc regrouper ces communes dans des groupes de collectivités plus vastes pour gérer collectivement l'or bleu. En moyenne, en France, les réseaux perdent 20% de leur eau potable et en 2022, l'État a débloqué 53 millions d'euros pour colmater ces fuites. Mais Régis Banquet estime lui à 4 milliards d'euros les investissements nécessaires chaque année pour renouveler et mieux gérer les services d'eau de ces communes isolées.