Vous avez déjà tous goûté à ces succulentes pâtisseries. L’éclair, l’opéra, le Paris-Brest et le mille-feuille constituent des classiques de la gastronomie française, et régalent des millions de petits et grands depuis des décennies. Samedi sur Europe 1, l’équipe de l’émission La Table des bons vivants a retracé l’histoire de ces quatre célèbres pâtisseries.
L’éclair, né vers 1850
L’éclair est né vers 1850 et son ancêtre était appelé le pain à la duchesse. Au départ il est long, fourré de crème pâtissière et riche en œufs et en sucre. On y ajoute de l’essence de café ou des copeaux de chocolat, mais le glaçage pour finir la pâtisserie arrive plus tard, au 20e siècle. Son nom vient du fait qu’on le mange… en un éclair.
Nos adresses : la pâtisserie Saint André Letendart à Pau, L’éclair de génie à Paris, Les éclaireurs à Lyon
L’opéra, une paternité contestée entre Dalloyau et Lenôtre
L’opéra a été créé en 1955 par Cyriaque Gavillon. Sa femme, Andrée, a trouvé le nom "opéra" parce qu’elle trouvait que la surface lisse du gâteau, couleur ébène, ressemblait au plancher de la scène de l’opéra de Paris. Cyriaque Gavillon travaillait pour Dalloyau, le célèbre pâtissier-traiteur.
On pensait pendant longtemps que Gaston Lenôtre avait créé l’opéra, comme il s’en est longtemps vanté. Sauf que la maison Lenôtre a été créée en 1957, soit deux ans après la création de l’opéra. Le journal Le Monde a même mené l’enquête et a expliqué en 1988 que la paternité du gâteau n’était pas à Lenôtre, mais bien à Dalloyau.
Notre adresse : Pascal Lac à Nice
Le Paris-Brest, en l’honneur de la course de vélo éponyme
Les fondateurs de la course de vélo Paris-Brest ont demandé à un pâtissier, Louis Durand, de créer un gâteau en l’honneur de cette course au début du 20e siècle. C’est pour cela que cette pâtisserie ressemble à une roue de vélo. La pâtisserie Durand existe toujours à Maisons-Lafitte et on retrouve toujours l'authentique Paris-Brest.
Le mille-feuille, sans crème pâtissière à l’origine
Les premières traces du mille-feuille remontent à 1742. A l’époque on parle de garniture avec de la marmelade, de la gelée de groseille ou d’abricot. La crème pâtissière arrive beaucoup plus tard, en 1873 par Jules Gouffè. A l’époque, le mille-feuille était beaucoup plus haut qu’aujourd’hui. Aujourd’hui, il y a trois couches de pâte feuilletée et trois couches de garniture. Et, pour l’anecdote, il n’y a pas 1.000 feuilles dans un mille-feuille mais… 729 !
Nos adresses : Chez Alain Rolancy à Lyon, La maison du boulanger à Lannilis (Finistère), La pâtisserie Benoît à Rieumes (Haute-Garonne)