Beaucoup d’enfants n’ont pas encore retrouvé le chemin de l’école. Un mois après le début du déconfinement, seuls 26% des écoliers ont réintégré leurs classes. Quant aux étudiants, ils sont privés d’université jusqu’en septembre. Dans ce contexte compliqué se prépare déjà la rentrée prochaine. Les inconnues sont nombreuses, avec notamment un protocole sanitaire toujours très strict à respecter.
"On a vu, à l’occasion de la crise, qu’on était mal équipés". S’il faut continuer de se laver les mains 10 fois par jour, les directeurs d’école devront par exemple prévoir plus de points d'eau, et ce dès maintenant. Mais manque encore l’impulsion du gouvernement. "On a vu, à l’occasion de la crise, qu’on était mal équipés pour répondre aux exigences sanitaires, avec des points d’eau, des lavabos, des sanitaires", explique Stéphane Crochet, représentant SE-Unsa. "Ça fait partie des travaux qu’il faudrait pouvoir dès à présent planifier. La rentrée, c’est maintenant qu’il faut la préparer." Il faut donc préparer les écoles pour pouvoir accueillir 100% des élèves, si le virus ne circule presque plus. Différents scénarios sont en cours d'élaboration.
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"On espère tous que la rentrée se fera en présentielle". Dans les facs, beaucoup de professeurs préparent déjà leurs cours en version numérique, au cas où les étudiants ne pourraient pas être nombreux en amphi. Et les universités, comme celle de Franche-Comté, s’organisent. "Nous prévoyons déjà, d’ici le mois de septembre, d’équiper l’université et d’investir sur tout ce qui concerne la visio et l’informatique, ainsi que les logiciels", explique Jacques Bahi, président de l’Université Franche-Comté. "L’objectif est de permettre, si jamais le problème se pose encore une fois, d'assurer un enseignement à distance de qualité, par exemple la transmission directe de cours aux étudiant qui ne sont pas présents."
Mais clairement, le scénario qui a la préférence des directeurs d’établissements, c’est un retour de la totalité des étudiants. "On est bien obligés de préparer cette rentrée, de prévoir différents scénarios, un en présentiel et un autre, plus dégradé, dans lequel on serait obligé de maintenir des distanciations sociales. Clairement, on espère tous qu’elle se fera en présentielle, assure Gilles Roussel, président de la conférence des présidents d’université, sur Europe 1. Pour des raisons sanitaires mais aussi pour des raisons de relations avec les étudiants. Une rentrée avec de nouveaux étudiants qui arrivent en distancielle, c’est beaucoup plus compliqué à mettre en place." Si l'épidémie a reculé en septembre, les amphis devraient donc largement se garnir à nouveau.