Gabriel Attal fera une série d'annonces mardi sur l’école. Le ministre de l'Éducation appelle notamment à un "sursaut collectif" pour éviter une "catastrophe sanitaire liée à la place des écrans". Le gouvernement suédois a, lui, déjà décidé de mettre fin au tout-numérique dans les établissements scolaires, après avoir constaté une baisse du niveau en lecture. Plusieurs pays européens, pourtant très en pointe dans la mise en place du numérique dans les écoles, font également marche arrière et lancent une croisade contre les écrans dans les classes.
Un risque d'enfermement
Il y a six ans, la Suède avait lancé un vaste plan, mettant l’accent sur le recours aux ordinateurs et aux tablettes dans les salles de classe, dès le primaire. Mais, en mars dernier, la ministre suédoise de l’Éducation fait marche arrière, déplorant un recul des compétences des petits Suédois en matière de lecture et de compréhension. Selon elle, les écrans sont responsables. Ce que confirme le pédopsychiatre Jacques Sarfaty. "À partir du moment où on introduit des outils numériques, le risque est que l'enfant s'enferme au fond dans ce type d'outils, aux dépens des autres jeux ou des autres moyens d'apprentissage", explique le spécialiste au micro d'Europe 1.
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Pour y remédier, le gouvernement suédois impose le retour aux bons vieux manuels version papier. Plus de 100 millions d’euros sont débloqués sur 3 ans pour acheter des livres. La Suède n’est pas le seul pays européen à s’interroger sur l’intérêt des outils numériques dans les salles de classe. En juin, le Danemark a annoncé l’interdiction du recours aux écrans pour les enfants âgés de moins de six ans dans les établissements préscolaires. Et les Pays-Bas vont bannir, dès l’an prochain, les téléphones portables et les tablettes dans la plupart des écoles.