1:51
  • Copié
Louise Sallé // Crédit photo : Jean-Francois FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Cette semaine a lieu "la semaine francophone de la classe dehors". Le principe, les élèves passent une demi-journée en dehors de la classe, tout en suivant le programme. Objectif : stimuler l'imagination des jeunes enfants et favoriser le contact avec la nature.

Et si les écoliers pouvaient étudier au grand air ? C'est ce que propose la "semaine francophone de la classe dehors" à laquelle participent plus de 1.800 écoles et plus d'une centaine d'autres à travers le monde. Poussée par le ministère de l’Éducation nationale, cette initiative compte de plus en plus d’adeptes. 

Car dehors, il n'y a ni chaises ni tables, mais des pavés en cercle sous les arbres. C’est Alexandre Ribeaud, formateur, qui a imaginé cet espace dans un square parisien du 18eme arrondissement. "L'idée, c'est quand même de montrer à l'enseignant qu'il va pouvoir reproduire cette pratique dans un square parisien", explique au micro d'Europe 1 le formateur et référent "Classe dehors". 

"L'enfant qui est dehors, il a envie de parler"

"La classe Dehors a été très documenté. Il y a des bienfaits de temps, de concentration, de coopération et puis il y a aussi beaucoup de bénéfices sur les apprentissages et c'est flagrant pour beaucoup d'enseignants, surtout en maternelle. C'est cette incitation au langage... Finalement, l'enfant qui est dehors, il a envie de parler", poursuit-il. 

Il accueille ce matin Elise Dubec et sa classe de CM1-CM2 : "On va apprendre ce qu'on apprendrait dans la classe, mais, en dehors de la classe. On va penser les fractions autrement. On va prendre des bâtons", explique-t-elle à ses élèves. Le français n'est pas négligé également. Chaque élève s'isole ainsi pour rédiger une lettre. "J'ai pris l'inspiration d'un arbre, là où j'étais assise. Ça m'a donné plus d'inspiration, alors qu'en classe, ce n'est pas vraiment inspirant", explique une jeune fille. 

Des enfants plus concentrés

Et le gain se voit aussi du côté des élèves perturbateurs. "Les élèves qui s'ennuient vite ou qui ne rentrent pas facilement dans les activités, ici, ils sont complètement dans leur élément", explique la maitresse. 

L’école dehors a été développée dans les pays scandinaves dès les années 1950. Le Canada, le Japon les ont suivis et elle fait partie du programme scolaire au Royaume-Uni. De quoi peut-être inspirer dans un futur proche les programmes éducatifs français.