Lutter contre toutes les formes de harcèlement scolaire. Nicole Belloubet se rend, ce lundi, dans un collège de Reims, pour dévoiler les résultats des questionnaires sur le harcèlement, collectés en novembre dernier. Un premier déplacement pour la nouvelle ministre de l'Éducation nationale marqué du sceau de la lutte contre le harcèlement qui touche plus d'un élève par classe en France. Un phénomène qui se vit aussi bien dans la cour que sur les écrans, où il prend de l'ampleur.
Une situation qui inquiète les professeurs. Au lycée Lucie Aubrac de Courbevoie, une professeure d'histoire et géographie discute du cyberharcèlement et des violences sur les réseaux sociaux avec ses secondes, en classe. Un cours ayant pour objectif de libérer la parole. L'enseignante ne s'attendait pas à recevoir une telle quantité de témoignages. Les élèves évoquent les "nudes", ces photos intimes diffusées pour détruire la réputation d'une victime.
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"J'ai laissé mon compte Snapchat à des gens qui ont envoyé des nudes alors que moi, j'en ai jamais fait. Aujourd'hui, je m'en fiche car je sais ce que je vaux. Mais quand j'étais petite, et que toutes les filles te dévisagent, c'était compliqué et je devais rester toute seule à la récréation. Même ma mère, elle pense que c'est moi qui ai envoyé les nudes", témoigne Inès.
Utiliser internet de manière responsable
L'objectif de ce cours est donc d'indiquer aux élèves la manière la plus responsable d'utiliser internet et les réseaux sociaux. "L'idée, c'est que vous rendiez internet meilleur par votre simple action de jeunes personnes de 15 à 16 ans", déclare à ses élèves la professeure. La prochaine leçon sera ciblée sur le paramétrage de leurs réseaux sociaux pour mieux les sécuriser.