Dans près de 200 pays a lieu, ce mardi, la journée mondiale "pour un internet plus sûr". Elle est coordonnée en France par le programme "Internet sans crainte". Organisé depuis une vingtaine d’années, cet événement sensibilise le grand public aux dangers d’internet. Et cette année, l’accent est mis sur l’éducation "numérique" des jeunes enfants par leurs parents, alors qu’un enfant sur trois, au primaire, possède un compte sur un réseau social, et que huit parents sur dix s’en inquiètent.
D’après une étude Ipsos réalisée pour l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique (Open) et l'Union nationale des associations familiales (Unaf), un enfant possède aujourd’hui son premier smartphone ou son premier ordinateur, autour de dix ans. Cela oblige donc les parents à discuter avec lui très tôt des dangers d’internet, pour établir des règles simples afin de surfer sur le web en toute sécurité et mettre en place un éventuel contrôle parental.
Informer tôt son enfant
Axelle Desaint est spécialiste de l’éducation numérique et directrice du programme "Internet sans crainte" : "Il faut paramétrer les applications ensemble, expliquer à l’enfant pourquoi on limite ou on interdit tel ou tel accès", indique-t-elle. "Les menaces principales pour lui sont : l’exposition aux contenus choquants, les rencontres avec des inconnus malveillants et le cyberharcèlement."
Concernant le cyberharcèlement, cette spécialiste conseille d’expliquer que les mots peuvent blesser, même sur internet. "Les parents ont également la responsabilité d’éduquer leurs enfants à ne pas devenir des harceleurs." Il est enfin indispensable pour les parents de signaler à la police tout comportement malveillant repérés sur le web, afin d’identifier et fermer le plus tôt possible les comptes ou sites concernés.