C'était une semaine de rentrée pour des millions d'enfants...mais aussi pour Pap Ndiaye, le nouveau ministre de l'Éducation nationale. Si la rentrée scolaire est toujours un baptême du feu pour chaque nouveau locataire de la Rue de Grenelle, celle-ci a particulièrement mis à l'épreuve l'ancien historien.
Pap Ndiaye devait faire face à de nombreux défis et notamment le recrutement de près de 3.000 contractuels, autrement dit des professeurs non diplômés, afin de pallier la pénurie d'enseignants. Pour l'heure, difficile de dire si le ministre présente un bilan satisfaisant ou non, lui qui prévoyait une rentrée "convenable" avec "un professeur devant chaque classe".
Des apparitions timides
Les 12 millions d’élèves ont bien repris les cours ce jeudi mais les chefs d'établissement ont éprouvé les pires difficultés à trouver des professeurs à la dernière minute. Beaucoup d’enseignants contractuels ne connaissaient toujours pas leur affectation à la veille du jour-J. Pap Ndiaye a annoncé qu'il dévoilerait une synthèse de cette rentrée qui permettrait d'en savoir un peu plus sur la situation dans les différentes académies.
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Partout où il s’est rendu cette semaine, entre plateaux télé, studios radio et visites d’école, Pap Ndiaye a assuré qu'il travaillait sur l'attractivité du métier de professeur. Si ses apparitions se sont révélées timides, elles ont surtout été occultées par la conférence-fleuve d’Emmanuel Macron jeudi à la Sorbonne à Paris. Le président s'était accaparé l’ensemble des annonces sur les chantiers éducatifs de son quinquennat. Pap Ndiaye semble donc, pour l’instant, n’être qu’un exécutant.