Avec sa taille de basketteur, sa tunique de franciscain et sa grande croix sur la poitrine, Monseigneur François Bustillo impressionne quiconque se trouve à ses côtés, mais son sourire et son accent vous mettent tout de suite à l'aise : "je suis né au Pays Basque espagnol, j'ai étudié en Italie. J'ai poursuivi ma formation théologique et philosophique à Toulouse. Et j'ai longtemps vécu à Narbonne, dans l'Aude, et à Lourdes".
Un cardinal sportif, fan de tennis
À Lourdes, il était chargé de la protection des mineurs et des personnes vulnérables. Nommé il y a deux ans évêque d'Ajaccio, il fait partie de la plus vieille famille de franciscain, les conventuels : "en France, jusqu'à la Révolution, on les appelait "les Cordeliers" à cause de la corde que nous portons. C'est une vie communautaire fraternelle, nous vivons dans la pauvreté et pour pacifier les esprits".
Monseigneur Bustillo est un homme sportif qui s'apprête à partager son temps entre Rome et la Corse : "aux États-Unis, j'ai beaucoup nagé, marché et joué au tennis. Mais depuis que j'ai été ordonné, je n'ai plus touché à mes raquettes, je dois être rouillé". Et quand on lui demande de qui est son joueur de tennis préféré, la réponse est sans appel : "Federer, parce qu'il avait la technique, la classe, la force. Ce que j'ai toujours apprécié chez lui, c'est qu'il est humain".
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À 54 ans, Monseigneur Bustillo fait désormais partie de la liste des six cardinaux français en âge d'élire le souverain pontife. Car pour intégrer le Conclave et voter pour élire le prochain pape, il faut être cardinal et avoir moins de 80 ans.