Depuis quelques jours, le froid et l’hiver sont arrivés. Les températures sont en dessous des moyennes de saison. Un problème pour le système électrique français, très sensible aux variations de températures, tant le chauffage électrique est présent dans le pays. Près d'un foyer sur trois se chauffe aujourd'hui à l'électricité. Alors, avec des températures qui frisent le zéro, l'Hexagone a connu ses premiers pics de consommation.
Encore 20 réacteurs nucléaires en maintenance
Depuis le début de la semaine, à 19 heures, la France atteint à chaque fois des pics de consommation à quelques 74 GW d’électricité. Si cette consommation n'est pas extraordinaire pour la saison (le record historique étant de 102 GW), l'état du réseau électrique rend la situation délicate. Ainsi, pour répondre à la demande, la France a produit ce qu'elle a pu. Près de la moitié de la consommation a été satisfaite par le parc nucléaire. Pas plus car seulement 36 réacteurs sur 56 fonctionnent, les retards s'enchaînant sur les autres unités encore à l'arrêt.
Les barrages hydroélectriques ont aussi été sollicités. Et puis les deux centrales à charbons, de Saint-Avold et de Cordemais, tournent à plein régime. Difficile en revanche de compter sur l'éolien, qui ne produit ces derniers jours qu'à 10% de ses capacités. La faute à un anticyclone qui prive la France de vent.
Environ 12 GW d’importations
Pour le reste, la France a importé, beaucoup et de partout. En grande partie de Belgique et d’Allemagne, mais aussi d’Espagne, d’Angleterre, de Suisse et d’Italie. Nos lignes électriques ont quasiment atteint leur capacité maximale, l'Hexagone important près de 12 GW aux heures de pics, sur les 15 GW autorisés par l'infrastructure.
Cette situation tient tant que nos voisins peuvent exporter. Mais les prévisions météorologiques des prochains jours en Europe font redouter une situation de plus en plus tendue.