"Pour la FCO3, nous devons à tout prix stopper l'extension des foyers et de leur impact. C'est pourquoi j'ai décidé que la vaccination gratuite et prise en charge par l'Etat sera désormais ouverte à toute la France pour la filière ovine", a déclaré la ministre Annie Genevard.
Vaccination gratuite élargie à toute la France
La vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 sera désormais accessible gratuitement à tous les éleveurs en France, a annoncé la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, lors du sommet de l'élevage de Cournon-d'Auvergne. Cette décision s’inscrit dans la volonté de stopper la propagation rapide de cette maladie virale transmise par des moucherons, qui a déjà touché plus de 3.000 foyers en France depuis son apparition en août 2023.
La France dispose actuellement d'un stock conséquent de vaccins pour la FCO3, avec plus de 11,7 millions de doses commandées depuis juillet. Initialement, ces vaccins étaient disponibles dans les régions du nord, principalement les Hauts-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté, mais la gratuité et la disponibilité de ces vaccins seront désormais étendues à tout le territoire national pour mieux contenir l’épizootie.
Un fonds d’urgence pour les éleveurs touchés
Outre la vaccination, Annie Genevard a annoncé la création d’un fonds d’urgence pour indemniser les éleveurs dont les troupeaux ont été impactés par la FCO3. Toutefois, les détails financiers de ce fonds n'ont pas encore été précisés. La FNSEA, principale organisation syndicale agricole, a fait part de ses attentes à ce sujet. Son vice-président, Patrick Benezit, a souligné que "le compte n'y est pas sur la crise sanitaire", dans l'attente des annonces du Premier ministre Michel Barnier, qui se rendra sur place vendredi.La fièvre catarrhale ovine n’est pas limitée à la France. La maladie s’est déjà propagée dans des pays voisins, tels que l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, où des milliers de foyers ont également été recensés. La France espère que la vaccination et les mesures de soutien permettront de freiner l’expansion de cette épizootie, qui n’est pas transmissible à l’homme mais qui cause de graves perturbations dans la filière ovine.