Élisabeth Borne a annoncé dimanche sur RTL qu'elle présenterait "d'ici la fin du mois" un plan contre le harcèlement scolaire, un "fléau" qui doit "mobiliser" tous les acteurs. "C'est tout le monde qui doit être sensibilisé et mobilisé : les élèves, les parents, évidemment la communauté éducative mais aussi les policiers, les gendarmes pour recueillir les plaintes, la justice, les plateformes. Donc c'est une mobilisation de beaucoup d'acteurs, de secteurs et c'est pour ça que j'ai souhaité porter ce plan à mon niveau. Évidemment, il sera mis en œuvre par le ministère de l'Éducation nationale, mais je le présenterai d'ici la fin du mois", a déclaré la Première ministre.
"On ne doit absolument rien laisser passer"
"Vraiment, ce harcèlement scolaire, c'est un fléau. Il y a des centaines de milliers de jeunes qui en sont victimes. Ces jeunes vivent un cauchemar, ils peuvent vraiment être poussés au désespoir (...) même au suicide". "On ne doit absolument rien laisser passer, on ne doit pas penser que ce sont des chamailleries entre enfants. Du coup ça suppose effectivement que tout le monde se mobilise", a jugé Elisabeth Borne.
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"Dès la rentrée, on va déployer le dispositif pHARe, des équipes qui sont sur ces sujets y compris au lycée, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent". "On va mettre en place des référents par établissement". Et "maintenant, on pourra éloigner le harceleur, y compris dans le primaire, et non pas le harcelé. C'est incompréhensible que l'élève qui est harcelé doive quitter son école", a détaillé Elisabeth Borne.
Un décret pris fin août prévoit qu'un élève responsable de harcèlement scolaire pourra désormais être transféré dans une autre école, évitant d'imposer ce changement à celui qui en est victime. Le texte prévoit aussi de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d'un autre établissement.