"Votre sinistralité habitée, elle est disproportionnée par rapport au contrat que nous avions signé ensemble." En lisant les premières lignes de ce courrier envoyé cet été par l'assureur de la Ville, la conseillère municipale d'Angers, Roselyne Bienvenu, a tout de suite compris. Avec près d'un million d'euros de dégâts constatés ces derniers mois en marge des manifestations, la compagnie d'assurance veut rediscuter les termes du contrat.
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"Les conditions initiales ne sont plus les mêmes. En conséquence de quoi, la prime pour l'année 2024 sera majorée de 75 %. Et puis la franchise, il nous propose de la multiplier par 50. Et c'est ainsi qu'on passe de 10.000 euros à 500.000 euros", explique-t-elle.
L'assurance n'a jamais proposé de revoir ses tarifs à la baisse
Loin de s'en offusquer, Roselyne Bienvenu comprend la position de l'assureur, même si elle convient que sa demande est quelque peu excessive. "Ce qui nous est proposé, c'est peut-être un peu brutal, choquant, mais nous, on leur demande de couvrir presque 1 million d'euros pour une année. C'est tout à fait normal qu'on nous demande de dialoguer et donc on dialogue", acquiesce la conseillère municipale.
Un jeu à sens unique, cependant, puisque les années où Angers n'a pas subi de dégâts sont aussi importants. La compagnie d'assurance n'a jamais proposé de revoir ses tarifs à la baisse.