Le nombre de violences urbaines, d’incendies et d’interpellations, survenus après la mort du jeune Nahel, continuent de baisser depuis la nuit de jeudi à vendredi dernier. Mais si les événements de voie publique sont à la décrue, c’est un travail titanesque qui attend désormais la police. Selon les informations d’Europe 1, plus de 3.000 procédures sont ouvertes partout en France. Les enquêteurs sont sur le pont pour identifier et confondre devant la justice les émeutiers.
L'atout des réseaux sociaux
"On croule sous les saisines, ça arrive toutes les heures", lâche un enquêteur. Les dossiers qui s’accumulent sont déjà bien fournis puisque les policiers de voie publique ont procédé à l’enquête de voisinage et la parole des riverains sur les scènes d’incendie a été recueillie. La police technique et scientifique a elle aussi prélevé des indices, notamment de l’ADN et des empreintes sur les bâtiments publics attaqués. Enfin, pour les centres commerciaux dévalisés, la police judiciaire mise sur la vidéosurveillance pour remonter jusqu’aux instigateurs. "Ça va prendre du temps, mais on veut aller jusqu’au bout", poursuit cet enquêteur.
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Autre atout de taille, les émeutiers ont revendiqué et affiché leurs exploits sur les réseaux sociaux. Les policiers épluchent donc Twitter et Snapchat à la recherche du moindre visage découvert ou d’un signe vestimentaire particulier. Ils se concentrent en priorité sur les tentatives de meurtre, comme à Nîmes où un policier de la BAC a été touché par une balle de 9mm et sauvé grâce à son gilet pare-balle. Les magasins pillés ou les commissariats et les mairies incendiées sont aussi prioritaires, au détriment des incendiaires de poubelles ou de véhicules de particuliers.