Ni lors des émeutes de 2005, ni après la vague d'attentats en 2015 ou même lors du mouvement des Gilets Jaunes, le secteur de la sécurité privée n'avait fait face à une augmentation si brutale de la demande. "Au sein de mon entreprise, on a par exemple été contraint de recruter quasiment dix nouvelles personnes entre jeudi soir et dimanche pour pouvoir justement faire face à la hausse de la demande", explique Sofiane Aboubeker, président de l'Association des métiers de la sécurité.
Un droit de retrait autorisé
Des recrutements qui s'avèrent compliqués, car désormais, les candidats craignent pour leur intégrité physique. "D'autres agents étaient réticents du fait des émeutes et c'est normal. C'est une mise en danger ou la sécurité. Ceux qui ne veulent pas travailler ont exercé leur droit de retrait. C'est une circonstance exceptionnelle", explique Mbaye Ginoux, président de Building Sécurité à Nanterre.
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Des agents de sécurité pour qui les risques sont devenus trop importants au moment où la demande s'accentue, le secteur n'est pas au bout de ses peines. Par exemple, pour les Jeux olympiques de Paris, il va devoir recruter plus de 50 000 agents.