Des attaques contre des maires, des personnes, mais aussi contre de nombreuses boutiques. Comme à Marseille où, pour les commerçants touchés, c'est l'heure des comptes. Selon les premières estimations des assureurs, les dégâts se chiffreraient à 100 millions d'euros sur la métropole d'Aix-Marseille. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue dans la cité phocéenne pour rencontrer des commerçants qui, pour certains, ont tout perdu. En colère, ils se sont sentis abandonnés pendant les émeutes provoquées par la mort du jeune Nahel, tué par un policier.
"Vendredi, c'était carnage"
Beaucoup de commerçants ont dû assister, impuissants, au pillage de leurs magasins sur les images de leur vidéosurveillance. Le chaos était tel dans la nuit de vendre à samedi que la police n'a pas pu intervenir partout. Thierry, rencontré par Europe 1, est horloger juste à côté de l'Opéra de Marseille. Les pilleurs ont volé pour 200.000 euros de montres et de matériel. "Vendredi, c'était un carnage. On se serait cru dans le Titanic. Tous les magasins se sont faits piller, c'est une catastrophe économique. Je trouve qu'on a tué Marseille", déplore-t-il. Dans son magasin, Thierry a même confié hésiter à continuer son métier.
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Quelques rues plus loin, Yves est restaurateur vietnamien et veut se battre pour son affaire. Depuis deux jours, il sert les clients à travers les barricades de bois qui cachent sa devanture massacrée. "On a envie de continuer, de prouver qu'on veut exister. Ce n'est pas à cause de ces émeutes qu'on va fermer et qu'on va mettre la clé sous la porte. Alors on va se battre", assure-t-il au micro d'Europe 1. Alors pour aider les commerçants à rebondir au plus vite, la Chambre de commerce et d'industrie met en place une aide immédiate de 10.000 euros pour tous les commerces qui ont été détruits.