L'exécutif dit non à la revalorisation de la consultation des médecins généralistes de 25 à 50 euros. Vendredi, le président Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux personnels soignants, dans un contexte hautement inflammable pour le système hospitalier français. Le chef de l'État a promis une réorganisation du travail à l'hôpital d'ici au 1er juin prochain, et a formulé également des promesses sur les rémunérations et les moyens au lendemain d'une manifestation à Paris.
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Pas de quoi satisfaire Ludovic Toro, médecin généraliste à Coubron en Seine-et-Marne et interrogé par Europe 1. "La problématique de l'hôpital, qui était le manque de lits et de soignants, Emmanuel Macron n'y apporte aucune solution", regrette-t-il.
"Les gens sont en burn-out"
"Ceux qui sont là doivent travailler plus et s'arranger pour être plus efficaces", résume, amèrement, le médecin généraliste. "Il faut qu'on soigne. Il y a déjà beaucoup de médecins en France, donc si on se met tout le temps en grève, on pourra encore moins soigner", rappelle-t-il, soulignant que les soignants dans les hôpitaux ne pouvaient pas faire grève. "Les urgences sont blindées, les gens sont en burn-out", alerte Ludovic Toro, qui espère que le sommet de l'État répondra à ce cri d'alarme.
"Le problème, c'est qu'ils n'entendent pas", se désole le médecin en référence aux membres du gouvernement. "Tout est géré par des comptables et l'administration qui est très loin de la préoccupation des citoyens", estime le médecin libéral au micro d'Europe 1.
Le syndicat FO soignants a décidé de maintenir son préavis de grève illimitée à partir du 10 janvier.