"Remettre de l'exigence" à l'école. Voilà l'ambition présentée ce mardi par Gabriel Attal, à travers une série de mesures destinées à relever le niveau des élèves français qui décline, notamment en mathématiques, comme l'a révélé le classement Pisa, dévoilé mardi. Le ministre de l'Éducation nationale a, entre autres, annoncé la création de groupes de niveau dès la rentrée 2024, en maths et en français, pour les élèves de 6e et de 5e.
Or ces groupes de niveau, dans lesquels les élèves se mélangent, uniquement pour les maths et le français, s'apparentent à un casse-tête. La mesure nécessite que tous les 6e aient cours de ces deux matières au même moment, et demande de la flexibilité puisque les élèves peuvent passer d'un groupe à l'autre en cours d'année en fonction du résultat. "Ça veut dire que les enseignants auront des effectifs qui bougent, ce qui n'est pas évident pour eux. Et puis cela peut aussi vouloir dire que certaines heures d'emploi du temps bougent, ce qui n'est pas simple non plus", explique Laurent Kaufmann, principal de collège et secrétaire fédéral du syndicat Sgen-CFDT.
"Pour avoir des effectifs réduits, il faut un certain nombre d'adultes"
Et pour ceux qui connaissent le plus de difficultés, il faudra limiter le groupe à 15 élèves. "Il faudra que des équipes nommées, stables et robustes soient présentes dans tous les établissements. La complexité, c'est que pour avoir des effectifs réduits, il faut un certain nombre d'adultes", ajoute Laurent Kaufmann.
D'autres chamboulements sont également à prévoir, notamment s'agissant de l'organisation du brevet, désormais à revoir, tout comme le calendrier des affectations au lycée. Car cet examen de fin de collège devient désormais obligatoire pour passer en seconde. Il faudra donc s'occuper de l'orientation des élèves après le mois de juin et instaurer des classes spéciales, appelées "prépa-lycée" pour tous ceux qui auraient besoin d'une année de rattrapage avant d'entrer en seconde.