Le projet de loi sur la fin de vie va commencer son parcours législatif. Transmis au Conseil d'État, avant sa présentation, le mois prochain, en Conseil des ministres, le texte va être débattu ce mardi à l'Assemblée entre élus de la majorité. Une majorité qui se déchire sur le sujet. Le choix d'une aide à mourir aux critères précis crée des tensions en Macronie. La première de ces conditions : être majeure. Un critère qui n'est plus retenu chez nos voisins belges depuis 2014.
>> LIRE AUSSI - Fin de vie : la majorité veut faire sauter les lignes rouges fixées par Emmanuel Macron
"C'est tout à fait marginal"
La loi belge autorise les mineurs à demander la fin de vie s'ils sont atteints d'une maladie incurable et s'ils vivent avec "une souffrance physique constante et insupportable qui ne peut pas être apaisée". Un droit appliqué pour la première fois en 2016 : la personne concernée avait invoqué le droit à une mort digne, mais l'euthanasie d'un mineur demeure exceptionnelle.
"C'est tout à fait marginal et on essaie aussi de trouver d'autres solutions pour ces mineurs. Ce n'est pas n'importe quel mineur qui peut demander l'euthanasie. Il y a toujours une série de conditions dont, bien entendu, l'accord des parents et des médecins. C'est rare", explique Benoît Dejemppe, président du Conseil national de l'Ordre des médecins.
Cinq ans depuis 2014
Depuis 2014, il n'y a eu que cinq cas. En Belgique, il n'y a donc aucune limite d'âge. Les députés belges ont seulement imposé que l'enfant ou l'adolescent soit en capacité de discernement. Une notion longuement débattue à l'époque et qui avait rencontré l'opposition de certains pédiatres et de l'Église.