Le reflux épidémique se poursuit en France métropolitaine, avec onze nouveaux décès dus au coronavirus en 24 heures, portant le bilan à 29.371 morts. La commission d'enquête parlementaire auditionne, elle, le professeur Didier Raoult, personnage controversé de la crise du coronavirus. L'Amérique latine est devenue l'épicentre de l'épidémie, avec un bilan qui dépasse désormais les 100.000 morts.
Les principales informations à retenir
- Le coronavirus a fait 29.731 morts en France depuis le début de l'épidémie
- Didier Raoult est entendu par la Commission d'enquête sur le Covid-19 à l'Assemblée nationale
- Deux écoles élémentaires ont été fermées à Paris pour des contaminations confirmées au Covid-19
- La barre des 10 millions de cas sera franchie la semaine prochaine, selon l'OMS
29.731 morts en France, le reflux épidémique se poursuit
La France a enregistré 11 décès supplémentaires dans les dernières 24 heures, portant le total des morts à 29.731 depuis le début de l'épidémie, selon le bilan publié mercredi par la Direction générale de la Santé (DGS). Mais le nombre de morts quotidien ne tient pas compte des chiffres de la mortalité relatifs aux établissements sociaux et médico-sociaux, dont les Ehpad, qui seront actualisés par Santé publique France le 30 juin.
Le nombre de patients en réanimation continue de baisser avec désormais 658 malades, soit 24 de moins que la veille. Au total, 19.243 personnes sont mortes dans les hôpitaux. Le nombre total des personnes hospitalisées continue aussi de baisser, avec désormais 9.299 patients dans tout le pays, soit 192 de moins en 24 heures.
Didier Raoult entendu par la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale
Pratiquement une semaine après le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, c'est au tour du professeur Didier Raoult d'être entendu ce mercredi après-midi par la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le coronavirus. "La décision du confinement, comme la décision du masque dans la rue, ne reposent pas sur des données scientifiques établies, claires et démontrables", a-t-il notamment estimé, jugeant que les rassemblements de population restaient en revanche "déraisonnables" dans le contexte actuel.
Au cours de son audition, il a également accusé le gouvernement d'avoir menti sur les tests PCR, estimant qu'on aurait pu tester plus. Il a réaffirmé croire en l'efficacité de son traitement à l'hydroxychloroquine sur le coronavirus. Et il a également expliqué s'être retiré du Conseil scientifique car la composition de ce dernier ne lui convenait pas. Retrouvez ici notre article complet sur l'audition du professeur Didier Raoult devant les députés.
La majorité des écoliers et des collégiens ont repris le chemin des cours
Plus de 80% des écoliers et près de 75% de collégiens ont repris le chemin de l'école depuis lundi dans la plupart des académies, après trois mois de cours à la maison pour certains, selon le ministère de l'Education nationale. Ces chiffres concernent principalement des reprises à temps plein, selon le ministère qui précise qu'en "zone urbaine, le taux moyen des élèves ayant repris l'école est proche de 85%. Mais certains territoires (notamment ruraux) ont pu être confrontés à des difficultés liées au protocole sanitaire maintenu dans les transports scolaires".
Par ailleurs, à Paris, deux écoles élémentaires ont été fermées pour des cas confirmés de contamination au Covid-19.
Faut-il s'attendre à une deuxième vague ?
Alors que la situation continue de s'améliorer en France, certains membres de la communauté scientifique alertent toutefois sur la possibilité d'un nouveau pic de contamination. "Tout dépend de nous. Si on ne fait pas les choses correctement, une deuxième vague est inévitable", explique ainsi Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, invité d'Europe 1 mercredi matin.
Pour lui, la stratégie mise en place par les autorités sanitaires - "tester, tracer, isoler" - est encore "trop faible". "On n'attaque pas correctement les chaînes de transmission, il y a des problèmes au niveau du traçage des cas contacts. On n’identifie pas assez de cluster", affirme-t-il.
En Guyane, où l'épidémie de coronavirus est en pleine progression, la menace d'un reconfinement divise la population. La ministre des Outre-mer Annick Girardin est arrivée sur place mardi soir pour installer un Comité de gestion de crise (COGEC) et tenter de juguler l'expansion du virus, alors que le gouvernement n'exclut pas de reconfiner ce territoire français voisin du Brésil si les signes d'une accélération de l'épidémie se confirment. "Je consulterai les acteurs du territoire qui agissent pour répondre à la crise. Toutes les options seront posées sur la table", a tweeté la ministre à son arrivée.
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La barre des 10 millions de cas franchie la semaine prochaine selon l'OMS
La pandémie a fait au moins 477.570 décès morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l'apparition de la maladie en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, mercredi. Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 120.402 décès pour 2.312.302 cas.
Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 51.271 morts pour 1.106.470 cas, le Royaume-Uni avec 42.647 morts, l'Italie avec 34.657 morts, et la France avec 29.720 morts. Dans la nuit de lundi à mardi, le bilan en Amérique latine a dépassé la barre symbolique des 100.000 morts.
Plus de 9.263.743 cas ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires, tandis que l'OMS prédit que la barre des 10 millions sera franchie la semaine prochaine, alors que l'épidémie n'a pas encore atteint son pic dans la région des Amériques. L'épidémie dans le continent américain est très intense, en particulier en Amérique centrale et du Sud", a souligné en conférence de presse Michael Ryan, le directeur des questions d'urgence sanitaire à l'OMS.
"Nous avons constaté une tendance continue et préoccupante, avec beaucoup de pays qui ont connu des augmentations de 25 à 50 % au cours de la semaine dernière", a-t-il ajouté. "Malheureusement, la pandémie dans beaucoup de pays du continent américain n'est pas parvenue à son pic", a-t-il dit, en soulignant que le niveau élevé de transmission du virus ne permet pas à ces pays d'en finir avec les "mesures sanitaires et sociales extrêmes". Le haut responsable a souligné que la durée de l'épidémie et sa trajectoire dépendaient de l'action entreprise par les gouvernements.