Coronavirus : 25.201 décès, la carte du déconfinement inchangée

L'épidémie de coronavirus a fait plus de 25.000 morts en France.
L'épidémie de coronavirus a fait plus de 25.000 morts en France. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
L'épidémie de coronavirus a fait plus de 25.000 morts en France, selon le dernier bilan publié lundi soir. La carte du déconfinement reste inchangée. De son côté, Edouard Philippe a annoncé le versement d'une aide à 800.000 jeunes "précaires ou modestes", alors que le Sénat a rejeté le plan du gouvernement. 
L'ESSENTIEL

Le bilan du coronavirus en France a franchi la barre des 25.000 morts lundi soir, mais les réanimations continuent de baisser, selon les dernières données publiées par le gouvernement. La carte du déconfinement reste inchangée. 

Dans le même temps, les protocoles sanitaires pour les entreprises du secteur privé, mais aussi pour les écoles, ont été publiés et le versement d'une aide à 800.000 jeunes a été annoncée par Edouard Philippe. Le Sénat a cependant rejeté le plan du gouvernement, mais ce vote, qui n'est pas contraignant, a surtout une valeur symbolique. Dans le monde, le bilan approche désormais les 250.000 morts. 

Les principales informations à retenir : 

  • L'épidémie de coronavirus a dépassé la barre des 25.000 morts en France, mais les réanimations continuent de baisser 
  • La carte du déconfinement reste inchangée par rapport à dimanche 
  • Edouard Philippe s'est exprimé devant le Sénat, annonçant une aide de 200 euros pour 800.000 jeunes "précaires ou modestes"
  • Symboliquement, le Sénat n'a pas validé le plan de déconfinement du gouvernement
  • Près de 250.000 personnes sont mortes dans le monde 

La France franchit la barre des 25.000 morts

Avec 306 décès supplémentaires en 24 heures en France, le bilan du coronavirus atteint désormais les 25.201 décès depuis le 1er mars, selon le dernier bilan donné lundi soir par la Direction générale de la santé.

La pression sur les services de réanimation continue cependant de s’alléger, avec 123 patients en moins, mais le nombre total de cas graves hospitalisés dans ces services reste élevé à 3.696, et en comptant les malades en réanimation pour d'autres pathologies toujours supérieur (127%) aux capacités initiales de quelque 5.000 places, selon un communiqué.

La carte du déconfinement reste inchangée 

La carte du déconfinement, réalisée par départements, n'a pas changé par rapport à dimanche. La circulation du virus a diminué en Ardèche, mais le département reste classé en orange en raison d'une "tension hospitalière persistante". Un grand quart nord-est du pays, dont l'Île-de-France, le Grand Est et le Nord, reste toujours en rouge, tout comme Mayotte.

Pour rappel, les départements verts pourront organiser à partir du 11 mai un déconfinement plus large que les autres. Ceux en orange (une catégorie provisoire) ne présentent qu'un seul des deux critères favorable : la circulation active du virus ou les capacités en réanimation. Jeudi 7 mai, ne resteront que deux catégories -vert et rouge- qui détermineront le niveau de relâchement des restrictions mises en oeuvre depuis le 17 mars.

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200 euros pour 800.000 jeunes, le retour à l'école pour éviter une "catastrophe"

Edouard Philippe a présenté lundi sa stratégie de déconfinement devant le Sénat. Une aide de 200 euros sera versée à 800.000 jeunes de moins de 25 ans "précaires ou modestes", a-t-il annoncé. "Cette somme sera versée début juin aux étudiants ayant perdu leur travail ou leur stage et aux étudiants ultramarins isolés qui n’ont pas pu rentrer chez eux", a-t-il ajouté. 

Au sujet des plus jeunes, le Premier ministre a estimé que la fermeture des écoles était "une catastrophe pour les plus vulnérables des enfants et des adolescents". "Cinq mois de décrochage scolaire, pour des dizaines de milliers de jeunes, c'est probablement une bombe à retardement", a-t-il insisté, tandis que l'association des maires d'Île-de-France a écrit dimanche à Emmanuel Macron, pour lui demander de repousser la date de réouverture des écoles, invoquant notamment des directives "mouvantes". 

Autre annonce : le masque ne sera finalement obligatoire pour les collégiens que si les règles de distanciation sociale ne peuvent être respectées. Le Premier ministre avait annoncé la semaine dernière devant l'Assemblée nationale qu'il serait obligatoire dans tous les cas.

Le Sénat dit non au plan de déconfinement

Le Sénat, à majorité de droite, n'a pas validé la stratégie de déconfinement du gouvernement à 89 voix contre 81 et 174 abstentions, avec une abstention "massive" des élus LR et un vote contre des groupes socialiste et communiste.

Ce plan avait été approuvé par l'Assemblée nationale mardi dernier par 368 voix contre 100, et 103 abstentions. Ces deux votes, en application de l'article 50-1 de la Constitution, ont surtout une valeur symbolique et pas d'impact sur le lancement du déconfinement.

Le déconfinement reporté à Mayotte, Marine Le Pen réclame "l'envoi de troupes"

Le déconfinement est reporté à Mayotte, où "le virus circule activement", a par ailleurs annoncé lundi le Premier ministre devant le Sénat, précisant qu'un "point" serait fait le 14 mai "pour envisager l'assouplissement du confinement et en particulier le retour à l'école primaire le 18 mai". "La prolongation du confinement est l’unique manière d’éviter la saturation d’un système hospitalier déjà très sollicité par l’épidémie de dengue, elle aussi mortelle pour les Mahorais", a expliqué le Premier ministre. Alors que des violences ont sévi au sein du territoire d'outre-mer dimanche soir, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a de son côté appelé à "l'envoi de troupes" pour "rétablir l'ordre"

Par ailleurs, les interdictions d'arrivée dans les territoires d'outre-mer seront maintenues "au-delà du 11 mai". "Seules les personnes ayant des motifs familiaux ou professionnels impérieux ou une obligation de santé pourront se rendre outremer" et elles "demeureront soumises à l'obligation de quatorzaine", a précisé Edouard Philippe. 

Les masques disponibles à la vente, leur prix en question 

Les masques chirurgicaux pour se protéger du coronavirus sont disponibles depuis lundi dans les grandes surfaces, après les pharmacies, au prix maximum effectif de 95 centimes d'euros. Mais ils étaient vendus autour de 8 centimes, début février... Comment expliquer une telle différence ? Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministère de l'Économie et des Finances, en charge de la question des masques, est revenue lundi sur Europe 1 sur les raisons de cette hausse des prix. Découvrez l'essentiel de ses déclarations ici.

Italie, Allemagne et Espagne continuent leur déconfinement

Une semaine avant la France, certains de nos voisins européens ont opté pour un tournant dans leur confinement. Depuis Rome, Berlin et Barcelone, nos correspondants font un tour d'horizon de ces différents mesures prises par l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, et détaillent la façon dont elles sont perçues par les habitants. Des récits à découvrir par ici

Près de 250.000 morts dans le monde

La pandémie de coronavirus a fait près de 250.000 morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles. Les Etats-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus début février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 68.285 décès pour 1.171.041 cas. 

Après les Etats-Unis, les pays les plus touchés sont l'Italie avec 29.079 morts pour 211.938 cas, le Royaume-Uni avec 28.734 morts (190.584 cas), l'Espagne avec 25.428 morts (218.011 cas), et la France avec 25.201 morts (169.462 cas).