Malgré l'appel au calme réitéré lundi par le préfet de Paris, la grève des chauffeurs de taxis a donné lieu à plusieurs incidents, mardi à Paris. Retour en images sur cette journée de mobilisation.
1.500 taxis mobilisés. Selon la préfecture de police, 1.500 taxis ont été comptabilisés sur différents sites de protestation, notamment à Orly où quelques dizaines de manifestants ont organisé un filtrage sur l'A106 en installant des plots sur la chaussée, ne laissant passer que les taxis en grève, dans une ambiance surchauffée.
Macron cristallise la colère. "Je suis taxi", "stop macronisation", "Macron démission", "Non au terrorisme économique", "Macron-Uber complices", "Loi non appliquée", "Halte à la déréglementation": partout les slogans ciblent la loi Macron, du nom du ministre de l'Economie.
Une navette percute un manifestant. Peu après 7h, une navette a forcé le passage et percuté un manifestant qui a été blessé à la jambe. Les autres manifestants ont frappé aux vitres du minibus et ont forcé ses passagers à en descendre. Le conducteur de la navette a été interpellé. Pris à parti, ce dernier dit avoir accéléré sous l'effet de la panique. La victime, elle, souffre d'une "blessure au tibia péroné" et a été prise en charge par les secours, selon la même source.
Les forces de l'ordre interviennent Porte Maillot. La Porte Maillot a été envahie très tôt par plus de 400 taxis qui protestaient dans un concert de klaxons et de slogans. Pour faire entendre leur colère contre les VTC, des chauffeurs ont incendié des pneus sur la chaussée, avant de recevoir des gaz lacrymogènes tirés par les forces de l'ordre.
Au total, vingt personnes ont été interpellées notamment pour "violences volontaires, port d'arme et incendie volontaire", selon une source policière: 19 à Paris, en plus du conducteur de la navette.
Rapidement sur place, les pompiers ont éteint les différents feux provoqués par les pneus brûlés.
Mobilisation à Marseille. En province, à Marseille, Aix-en-Provence et Lille ou encore Strasbourg, le mouvement entraînait des perturbations, notamment autour des aéroports et des gares SNCF. Dans les Bouches-du-Rhône, certains chauffeurs ont rivalisé d'originalité pour manifester leur colère, comme ce taxi luttant contre la mort de sa profession.