Une enquête pour recel d'introduction illicite d'objet en détention a été ouverte, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Bar-le-Duc, Sofian Saboulard. Les téléphones portables sont en effet interdits en prison. La brigade de gendarmerie de Saint-Mihiel est saisie de l'enquête, dont les investigations sont conduites par un gendarme spécialisé dans les technologies numériques, a précisé le magistrat, "l'objectif principal de l'enquête étant d'identifier l'auteur des vidéos".
Des interviews et des tutoriels
"Après identification, l'auteur fera l'objet d'une orientation pénale ferme", a-t-il poursuivi, considérant ce dossier comme "prioritaire". Le compte TikTok du détenu compte plusieurs dizaines de vidéos, plus de 63.000 abonnés et près de 600.000 mentions "j'aime". Il propose aussi, dans sa description, un lien vers son compte Snapchat.
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Il laisse notamment la parole à Yves Chanal, condamné en 2017 à 16 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des Vosges pour le meurtre d'une prostituée, comme l'a révélé le journal Le nouveau détective. Dans une vidéo où ce dernier témoigne à visage découvert, il explique que la cour d'assises a retenu un trouble du discernement lors du prononcé de sa peine, alors qu'il encourait 30 ans de réclusion criminelle.Il dit également regretter les faits.
Sur sa page TikTok, l'homme a interviewé plusieurs détenus, racontant les faits qui les ont amenés en prison. Il donne aussi des tutoriels, comme l'un pour avoir moins chaud en prison, filmé depuis une cellule.