L'hiver 2023 pourrait s'accompagner de quelques tensions sur le réseau électrique, conséquence directe de l'arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires pour dysfonctionnement ou maintenance. Une hypothèse que n'a pas écarté Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement. "Il se pourrait que cette année, et je veille ici à l'usage du conditionnel, la production et la demande en électricité ne soient pas totalement alignées certains jours de grand froid", a-t-il déclaré ce mardi.
En cas d'alerte rouge sur le réseau, le gouvernement a établi un plan de délestage. Concrètement, des coupures d'électricité pourront être déclenchées les jours ouvrés pendant les pics de consommation, entre 8 heures et 13 heures et entre 18 heures et 20 heures. Ces coupures dureront approximativement deux heures et elles affecteront tour à tour différentes zones dans les départements. Aucune infrastructure classée prioritaire, notamment les hôpitaux, ne sera touchée.
Une solution adoptée en dernier recours
En revanche, le gouvernement prévient que les transports ou encore le réseau téléphonique ne seront pas épargnés. Il sera quasiment impossible de joindre les secours en cas de coupure, comme le révélait Europe 1 la semaine dernière. Seul le 112, l'unique numéro d'urgence qui utilise toutes les antennes du réseau, pourrait être préservé.
L'option du délestage sera néanmoins une solution d'ultime recours. Le gouvernement privilégie plutôt la pédagogie à travers les gestes de sobriété énergétiques demandés aux particuliers et aux entreprises.