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Lionel Gougelot , modifié à
Cinq ans après le meurtre de Nathalie Debaillie, mère de deux enfants, le procès de ses bourreaux s'ouvre ce lundi. Parmi eux, son ex-compagnon, qui a reconnu les faits, avait enlevé la jeune femme sur le parking de son lieu de travail, avant de la séquestrer puis de l'étranger dans son appartement. Un féminicide d'une immense atrocité.

La région lilloise avait été secouée par ce fait divers sordide. Il y a cinq ans, Nathalie Debaillie, mère de deux enfants, avait été harcelée pendant des mois par son ex-compagnon. Une plainte et trois mains courantes avaient pourtant été déposées, mais aucune protection n'avait été mise en place. Un matin, alors qu'elle sortait de sa voiture, la mère de famille avait été enlevé par son ex-conjoint, lui-même aidé par trois personnes. Nathalie avait alors été séquestrée puis égorgée. 

À l'époque, c'est un collègue de Nathalie Debaillie, témoin de son enlèvement dans le parking de la banque où elle travaillait, qui avait prévenu la police. Ce dernier avait tenté de s'interposer alors que le petit groupe d'hommes faisait monter de force leur victime dans une camionnette. Il avait été visé lui-même par deux tirs de balles en caoutchouc venant des bourreaux de la victime.

"On est dans l'ignoble"

C'est chez son ancien conjoint, Jérôme Tonneau, que le corps de Nathalie sera finalement retrouvé quelques heures plus tard. Cette dernière a été égorgée dans la baignoire après avoir été bâillonnée et rouée de coups. L'enquête révélera que Jérôme Tonneau, ne supportant pas la rupture, avait spécialement recruté trois hommes de main pour enlever son ex-compagne. C'est ce qui fait de ce féminicide une affaire hors norme, selon Nicolas, le frère de Nathalie. 

"On est sûr du jamais vu, pour aller à s'acharner comme ils se sont acharnés sur une femme parce que juste car elle a dit : 'Je veux te quitter. Notre histoire est terminée'. Juste pour ça", s'alarme le frère de la victime au micro d'Europe 1. "On est dans l'ignoble, on est dans la pire des horreurs. Il faut que la justice ait conscience de la singularité de cet acte", conclut-il.