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Olivier Samain, édité par Manon Fossat
Le pass sanitaire est entré dans le quotidien des Français depuis lundi et de nombreux lieux sont désormais soumis aux fameux QR codes. Les centre commerciaux n'échappent pas à la règle, ou du moins pas tous. La décision d'y rendre obligatoire cet outil dépend en effet des préfets et est propre à chaque département. 

Restaurants, bars cinémas, hôpitaux, transports... Le pass sanitaire est entré depuis lundi dans la vie quotidienne des Français, pour une semaine de rodage d'abord, malgré la contestation dans la rue, afin de lutter contre l'épidémie du Covid-19. Et parmi les lieux où ce nouveau dispositif est désormais obligatoire, on retrouve également les centres commerciaux. Seulement ces derniers ne sont pas tous concernés par la mesure. Cela dépend en effet de la décision du préfet.

Certains retiennent donc leur souffle, comme à Nice, où le préfet des Alpes-Maritimes se donne du temps avant d'imposer le pass sanitaire. A l'opposé, certains se sont fait une raison : au Pontet, au nord d'Avignon, par exemple, le dispositif est passé dès lundi. Reste ceux qui savent qu'ils vont y passer, mais qui ont encore quelques heures pour se préparer. C'est le cas des trois plus gros centres commerciaux des Pyrénées-Orientales. Le préfet les a informés dimanche qu'au vu du taux d'incidence très élevé dans le département, la règle s'appliquera à partir de mercredi matin. 

"Des tensions" à prévoir avec les clients

Arnaud Le Bihan dirige le plus important des trois, situé porte d'Espagne, à quelques kilomètres de Perpignan. Pour être dans les clous, il peaufine avec son équipe le dispositif qui sera en vigueur : à chaque porte d'entrée les clients trouveront un hôte ou une hôtesse d'accueil, secondée par un agent de sécurité chargé de flasher systématiquement les QR codes. "Si c'est vert, on laisse rentrer et si c'est rouge, nous avons pour consigne de ne pas laisser passer les clients", explique-t-il avant de poursuivre. "On sait que l'on aura des tensions avec certaines personnes qui ne comprendront peut-être pas ce refus".

 

Et pour assurer cette mission, la direction du centre commercial a dû faire appel à des équipes supplémentaires. Une dépense non négligeable puisque le montant de la facture s'élève à 36.000 euros pour les deux semaines à venir. De quoi déplaire aux commerçants qui en plus de devoir assumer les retombés de ce coût, verront les clients moins nombreux dans les magasins. Leur seul espoir donc, reste que cet épisode ne se prolonge pas au delà de la fin du mois.