Fini les emballages plastiques pour certains fruits et légumes, sauf pour les framboises par exemple qui ont obtenu une dérogation jusqu'en 2026. La mesure qui entre en vigueur ce 1er janvier 2022 représente une avancée en matière environnementale. Elle est saluée également par la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec), dont le président de la branche plastique, Christophe Viant, était l'invité d'Europe Midi samedi.
"Tout déchet qui n'est pas produit est une bonne chose"
"L'abandon du plastique dans l'alimentaire est effectivement une bonne chose sur le long terme, puisqu'il est évident que tout déchet qui n'est pas produit est une bonne chose", explique-t-il sur Europe 1, apportant toutefois une nuance. "Après, il faut voir l'impact que cela peut avoir sur la filière alimentaire, puisque le plastique alimentaire peut avoir de très bons effets notamment sur les durées de conservation, la protection des aliments, etc", souligne-t-il, en ajoutant que ces plastiques sont facilement recyclables.
Un million de tonnes de plastiques recyclées en France
En France, un million de tonnes de plastiques sur cinq est récupérée, indique Christophe Viant, qui expose la collecte : "Il y a deux tiers qui viennent de l'industrie, un tiers qui vient de la collectivité. Sur cette partie que l'on recycle venant des habitants, il y a une petite partie qui provient de l'emballage alimentaire (bouteilles d'eau, flacons en plastique...) et les packs d'emballage de type endives, ou les barquettes."
Les "gros avantages" du carton
Si le carton peut être une solution pour remplacer le plastique, Christophe Viant souligne que pour sa filière, le carton a effectivement "de gros avantages parce que c'est un produit qui se recycle aussi bien que le plastique, voire mieux".
C'est aussi "pour le consommateur, une vision d'écologie qui marche très bien et nos entreprises de recyclage sont assez favorables à ce produit-là", estime-t-il, en ajoutant : "Il faut voir par contre pour l'emballage alimentaire, si cela peut être aussi efficace que le plastique. Mais on arrive à trouver énormément de substituts cartons ou papiers qui peuvent remplacer ce type de plastique."
La question de consommer plus local
Christophe Viant affirme que le coût pour le porte-monnaie des consommateurs ne sera pas forcément plus élevé avec un emballage différent. Il explique que la question de la conservation des aliments est au centre de la réflexion. "Les délais sont beaucoup plus allongés quand on a un emballage plastique. Est-ce qu'on a besoin de prolonger la durée de vie de ces aliments pour traverser le monde, ou est-ce qu'on ne peut pas plutôt garder des durées de vie courtes et utiliser des produits régionaux, plus locaux", s'interroge-t-il sur Europe 1.