Est-ce que nous, Français, avons un problème avec l’alcool ?

Vous avez peut-être tenté de faire cette année le "Dry January", ce mois "sobre" inventé par les Anglo-Saxons ? Et vous avez peut-être échoué... Mais il reste quand même des enseignements à en tirer pour la suite, pour essayer de boire moins, conseille Eve Roger. 1:52
  • Copié
avec Eve Roger , modifié à
VIDÉO - En France, 5 millions de personnes boivent tous les jours... Mais Eve Roger, cheffe du service Société d'Europe 1, propose quelques conseils pour commencer à boire moins.
VIDÉO

"C’est sûr que les Français ont un problème avec l’alcool puisqu’on sait déjà qu’il y a 9 millions de Français qui boivent régulièrement, c’est-à-dire au moins 3 fois par semaine". Le constat dressé par Eve Roger, cheffe du service "Société" d'Europe 1, est sans appel. La France se classe même "au 8e rang mondial des plus gros buveurs au monde, derrière les pays de l’Est, la Hongrie, la Pologne, la Russie, c’est vous dire. Et en moyenne, chaque Français boit 2,7 verres par jour. Et c’est beaucoup trop puisqu’on sait qu’aujourd’hui en France, il y a 49.000 morts par an à cause de l’alcool. Il y a tous les problèmes de la dépendance, des accidents de voiture, des cancers, des violences conjugales", liste-t-elle.

 

Vous avez peut-être tenté de faire cette année le "Dry January", ce mois "sobre" inventé par les Anglo-Saxons ? Et vous avez peut-être échoué... Mais il reste quand même des enseignements à en tirer pour la suite, pour essayer de boire moins. "Il faut savoir faire des pauses, c’est-à-dire prendre un moment - 15 jours, 1 semaine, 3 semaines - pour ne pas boire du tout, pour pouvoir évaluer sa propre consommation", conseille Eve Roger.

Des conseils pour essayer de boire moins. "Et puis surtout il faut savoir pourquoi on boit ! Par exemple, on boit souvent le soir en rentrant à la maison pour décompresser après le boulot. Et bien ce verre-là qui sert à décompresser après le boulot, on peut peut-être le remplacer par une séance de sport ou même rentrer à la maison à vélo, c’est aussi une façon de décompresser. Et puis essayez de distinguer les verres qu’on déguste vraiment, pour lesquels on éprouve le goût, qu’on apprécie, pour la qualité de l’alcool et non pas pour l’effet de l’alcool qu’on recherche, c’est-à-dire sans doute un peu d’ivresse et un peu de décompression", conclut-elle.

Images et montage : Yann Hamon