Il est petit, rose et coûte près de 1.800 euros. C'est le permis de conduire. Un prix colossal pour des jeunes de 18 ans, qui sont de moins en moins nombreux à se lancer dans la formation de conduite. Pour les aider, la municipalité de Chelles, en Seine-et-Marne, a donc mis en place un système : en échange d'un coup de pouce financier, les jeunes candidats se portent volontaires pour des travaux pour la commune. Europe 1 les a rencontrés. Dans son auto-école, Gilbert, 25 ans, planifie ses dernières heures de conduite avant de passer le permis. Mais avant cela, il a dû réaliser 70 heures de travaux d'intérêt général.
Un dispositif gagnant-gagnant
"Maçonnerie, peinture, menuiserie", énumère-t-il. En poche : 800 euros de la mairie pour payer son auto-école. Une aide bienvenue car ses 1.300 euros de salaire ne lui permettent pas de financer ses leçons de conduite. "Le permis est nécessaire pour mon travail. L'aide de la mairie atténue un peu le financement du permis, que je trouve personnellement trop cher", explique Gilbert.
Kévin, lui, s'était porté volontaire dans un centre de vaccination contre le Covid-19. Un an qu'il a désormais le Saint Graal en poche et une ligne en plus sur le CV. "Ça permet d'apporter aussi des relations avec les professionnels de la ville. Ça permet de voir autre chose. C'est au-delà de l'aspect financier", concède-t-il.
Et pour Brice Rabaste, le maire de Chelles, c'est un dispositif gagnant-gagnant. "Les associations qui bénéficient de ces bénévoles sont heureuses de former des jeunes. Il n'est pas rare que des jeunes restent bénévoles dans les associations", précise le maire. Cette année, la Ville s'attend à recevoir 180 candidatures pour bénéficier de l'aide au permis.