La rentrée scolaire arrive à grands pas ! Comme toujours avant la date fatidique, et particulièrement cette année, ils sont confrontés à un gros problème dans de nombreuses villes : trouver un logement. Une galère qui peut même remettre parfois en cause la poursuite de leurs études.
"Si je n’arrive pas à trouver de logement, je devrais faire une année sabbatique"
"Ma rentrée est le 6 septembre, c’est un peu urgent là…" : Jules, 20 ans, commence sérieusement à s’inquiéter. Il habite à Nancy, mais a été accepté à l’école de commerce de Strasbourg. Sauf que pour l’instant, après un mois de recherches, il n’a toujours pas de logement. "Quand il y a des annonces, si on ne répond pas dans les vingt minutes, elles sont retirées ou expirent", explique-t-il.
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"Si je n’arrive pas à trouver de logement, je devrai faire une année sabbatique, chercher un job étudiant et un stage en Ressources Humaines pour trouver une meilleure école", poursuit le jeune homme.
"On est tombées sur beaucoup d’arnaques"
En visite sur le campus de Strasbourg, Maria-Isabelle a eu plus de chance, mais tout autant de difficultés. Originaire d’Orléans, elle a enfin trouvé un appartement pour sa fille Maelys. "On a consulté beaucoup d’annonces, on est tombées sur beaucoup d’arnaques : on nous demandait de verser une avance avant même de visiter le logement. Et puis des échecs, des échecs, des échecs", raconte-t-elle.
Jusqu’à trouver enfin un appartement en banlieue de Strasbourg ! "Sinon, je n’aurais pas pu faire mes études, je pense", résume Maelys, qui ambitionne de devenir vétérinaire. "J’aurais fait tout pour que ma fille puisse continuer", assure sa maman, "quitte à lui payer un hôtel ou un Airbnb".
80 appels pour une annonce en une matinée
Dans cette agence immobilière, Margaux et ses collègues sont débordés, le téléphone n’arrête pas de sonner. "C’est très dur cette année", confirme-t-elle. "En fait, beaucoup d’étudiants cherchent à venir à Strasbourg et il y a beaucoup moins de biens que d’habitude", explique-t-elle. "C’est compliqué sur le marché de la vente, du coup tout le monde se réfugie dans la location et comme il n’y a pas assez de logements, ça coince", poursuit-elle.
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Rien que ce matin encore, cette agente immobilière a mis une nouvelle annonce en ligne pour un studio. "En une matinée, on a reçu 80 appels, c’est énorme ! Quasiment que des bons dossiers, mais il n’y aura qu’un gagnant", soupire-t-elle. Chaque année, ce sont plus de 60.000 étudiants qui rejoignent l’université de Strasbourg.