Certains emballages sont-ils trop grands pour les aliments qu’ils contiennent ? Les associations de consommateurs Foodwatch et Zero Waste France accusent cinq grandes marques de pratiquer le suremballage. Parmi les entreprises visées, Herta a réagi mercredi. La marque estime que les emballages transparents de sa charcuterie suffisent à ne pas induire en erreur le consommateur. Pourtant, les clients de ces supermarchés parisiens ont bien l’impression de se faire avoir.
Une aberration écologique
À la sortie du supermarché, Nathalie repart avec un filet de poisson dans son sac. Pour son repas du soir, elle envisage de faire des sushis. Mais sa tranche de poisson semble un peu perdue dans son emballage. "J'ai acheté un saumon, on aurait la place d'en mettre cinq !" affirme-t-elle au micro d'Europe 1. Un suremballage qu’elle constate sur beaucoup de ses produits favoris comme les gâteaux, qui se cumule avec l'impression de se faire berner.
Nadine aussi a le sentiment de se faire avoir. S'il y a toujours autant d'emballages dans son cabas, au moment de les ouvrir, la déception règne. "On dirait qu'ils nous proposent la même grandeur, mais que le poids est moindre. Par exemple, les tablettes de chocolat sont fines comme tout, alors qu'avant ce n'était pas comme ça", assure-t-elle.
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"Entre 44 et 70 % de vide"
Les entreprises Herta et Daco Bello se défendent en assurant ne pas mentir aux clients. Une parole mise en doute par Audrey Morice, chargée de campagne chez Foodwatch. "On a épinglé des produits qui contiennent entre 44% et 70% de vide. Et ce que dit la réglementation européenne et le code de la consommation, c'est que le produit ne doit pas, par sa quantité, induire le consommateur ou la consommatrice en erreur", explique-t-elle.
Foodwatch et Zero Waste France donnent désormais 30 jours aux marques concernées pour changer leurs pratiques avant une éventuelle attaque en justice.