Une enquête administrative a été ouverte après des accusations de discrimination concernant des élèves d'un lycée juif parisien lors du bac. Lors du grand oral, ces derniers auraient eu des notes entre 4 et 8 sur 20, alors qu'ils auraient eu de très bonnes notes tout au long de l'année. La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a assuré qu'elle ne "laisserait rien passer". Invité d'Europe 1 et vous, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi est revenu sur cette affaire.
"Ce sont des suspicions de traitement défavorable parce que 15 élèves, passés avec deux jurys, ont eu des notes extrêmement basses, comparativement à ce que sont leurs notes dans les épreuves écrites, et comparativement aux notes des autres élèves de l'établissement avec d'autres jurys. [...] Si c'est le fruit d'un hasard malheureux, ce qui parait très peu probable statistiquement, il faut que ce soit dit. Et si à l'inverse, on devrait démontrer qu'il y avait eu un traitement volontairement défavorable de ces élèves juifs, ça doit être sanctionné très fermement", a-t-il insisté au micro d'Europe 1.