Un œil au caddie et le constat est sans appel : souvent, les Français ont une marée de plastique devant eux. Comment réguler la production - puis l'achat - de la plastique ? C'est la question à laquelle tente de répondre une coalition internationale réunie à Paris à l'occasion d'un sommet de l'ONU dédié au plastique. Et celle-ci se pose aussi au moment de faire ses courses. "Il y a des éclairs au chocolat, entourés de plastique. Tout est plastique. Pour mettre les légumes, il faut prendre une poche en plastique…", constate une retraitée dans un supermarché de Talence.
Changer ses habitudes
Difficile d'échapper au plastique, reconnaît cet autre client, Rémi, la quarantaine. "J'ai l'emballage de salade. Il y a une bouteille de jus de fruits, c'est encore du plastique. Et puis après, il y a l'offre. Peut-être que si au niveau des producteurs, ils arrêtaient de produire du plastique… Mais à partir du moment où c'est disponible dans les magasins, on se pose pas trop la question, on se dit que c'est recyclé", analyse-t-il.
Si le recyclage est devenu un argument au moment de l'achat, certains ont décidé de revoir d'autres habitudes. "Finalement, j'ai acheté simplement du café et j'ai surtout pris un cabas en tissu. C'est devenu une habitude que je n'avais pas auparavant, par exemple", confie une cliente. "Je n'achète plus de bouteilles d'eau, je remplis celles que je possède déjà avec l'eau du robinet", détaille une autre cliente. "Et pourquoi ne pas revenir aux bouteilles en verre consignées comme avant ?" glisse un homme âgé qui quitte la supérette. Des astuces déjà mises en place dans certaines boutiques, mais qui risquent de ne pas suffire face à l'urgence.