Rééquilibrer les échanges, et signer de nouveaux contrats. Emmanuel Macron est attendu en Chine pour une visite d'État de trois jours dès ce mercredi, et sera accompagné d'une soixantaine de patrons d'entreprises françaises. Tous auront en tête la volonté de reprendre un peu d'espace face à l'empire du Milieu, tout en faisant du commerce. Car la France a accentué ces dernières années sa dépendance à la deuxième puissance mondiale.
Électroménager, jouets, habillement... les produits venus de Chine continuent d'envahir nos rayons. Mais face à cette prolifération, les consommateurs restent particulièrement prudents à la lecture de l'écriteau "Made in China", comme Boris, à la recherche d'une centrale vapeur dans les rayons d'une enseigne d'électroménager. Face à lui, des dizaines de produits allant de 60 euros à 300 euros.
Des consommateurs vigilants
"Je suis rassuré quand c'est une marque française. Je préfère investir dans la durée, dans un produit qui va m'apporter satisfaction au quotidien", même si c'est un peu plus cher, explique-t-il au micro d'Europe 1. Car pour le quinquagénaire, le "made in China" n'est vraiment pas signe de qualité. "J'ai plutôt un apriori négatif sur le produit chinois", reconnaît-il. Boris repartira finalement avec un appareil européen aux pièces chinoises.
Un peu plus loin dans les rayons, Christophe scrute lui aussi les étiquettes pour tenter de faire attention à la provenance des produits. "J'essaye de faire attention notamment au nombre de kilomètres qui ont été parcourus", souligne-t-il. "Mais il y a peu distinctions qui sont faites sur les produits qu'on veut acheter. Ils sont parfois annoncés comme "Made in France", alors qu'ils sont juste assemblés ici. On a vraiment peu d'informations là-dessus", regrette le retraité.
La séduction des petits budgets
D'autant que les produits chinois restent particulièrement compétitifs dans de nombreux domaines. "J'ai un téléphone chinois, j'avoue que j'ai pris le moins cher", avoue Christophe. Et ces prix attractifs séduisent de nombreux consommateurs, notamment les étudiants comme Lina, qui "ne fait pas forcément attention. Mais c'est vrai que le prix pourra primer plus que la qualité, ou le "Made in France".
En revanche, les marques chinoises sont bannies de sa liste, avertit l'étudiante, car elles sont peu soucieuses du respect des conditions de travail pour la jeune femme.