Cette grève se passe outre-Manche mais a des conséquences bien concrètes en France. Le personnel ferroviaire britannique débraye et aucun Eurostar ne circule entre Londres et la France. L'inflation s'est envolée et frôle les 11% en Grande-Bretagne. Alors, le mouvement pour demander des hausses de salaires a fini par éclater ce lundi. Un événement peu commun chez nos voisins britanniques qui déboussole les voyageurs.
Des dizaines de milliers de livres sterling perdus par jour
A la gare Saint-Pancras à Londres, les avis sont partagés entre incompréhension et colère. Depuis plusieurs jours, ce sont toutes les gares du pays qui tournent au ralenti. Dans la capitale du Royaume-Uni, les Britanniques, peu habitués aux mouvements de grève, sont obligés de s'adapter. "Nous n'avons pas été avertis, pas de préavis, rien. Et maintenant, ils refusent même de nous rembourser nos billets. Ma copine essaye d'aller voir son père pour Noël et elle ne peut pas le faire. Franchement c'est horrible", déplore un usager anglais.
Les cheminots britanniques demandent tous la même chose : une revalorisation de leur salaire indexée sur l'inflation. Celle-ci flirte avec les 11% au Royaume-Uni. Kevin Groves, représentant du syndicat Network Rail, admet que ces perturbations n'aident personne. "Cette grève a un impact majeur sur les voyageurs, mais aussi sur le gestionnaire du réseau ferroviaire qui perd des dizaines de milliers de livres sterling par jour. A chaque fois qu'il y a une grève, toute l'industrie ferroviaire souffre", souligne-t-il.
Pour l'instant le Premier ministre Rishi Sunak refuse de céder. Le bras de fer est donc engagé. Une question se pose : combien de temps va-t-il durer ?