500 gendarmes ont été mobilisés jeudi matin pour déloger les militants qui tentaient d'empêcher le projet d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure, dans la Meuse. Les zadistes attendaient pourtant la visite vendredi du secrétaire d'État auprès du ministère de la Transition écologique, Sébastien Lecornu. Une action incompréhensible pour les militants.
"On s'est moqués de nous", assure la porte-parole des zadistes. "On savait que ça allait arriver mais on est très surpris. On est profondément choqués", explique Juliette Geoffrey, porte-parole du collectif des anti-Cigeo au micro d'Europe 1. "Une expulsion qui intervient un jour avant la venue de Sébastien Lecornu qu'on devait rencontrer, c'est inadmissible. On ne le rencontrera pas dans ces conditions. On s'est moqué de nous", dénonce-t-elle.
Le gouvernement serait effrayé par l'ampleur de la contestation. Pour Juliette Geoffrey, cette expulsion précoce intervient car la contestation prend de l'ampleur. "Tous les recours juridiques n'ont pas été purgés. L'occupation du bois est légitime. Ça fait 20 ans que l'opposition est dense et c'est sûrement ça qui fait peur au gouvernement, qu'il y ait de plus en plus de gens qui s'y opposent et qui luttent contre ce projet."
En quoi consiste le projet d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure ?