L'ancien Premier ministre Manuel Valls a estimé lundi qu'"il fallait" évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes "de toute façon", rappelant son hostilité à l'abandon du projet d'aéroport.
"L'État de droit doit s'imposer". "Il fallait le faire de toute façon, ça avait été un engagement du gouvernement", a déclaré Manuel Valls sur RTL, alors que l'opération d'expulsion des occupants illégaux de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes a débuté lundi à 6 heures. "J'étais hostile à cette décision d'abandon du projet, mais enfin de toute façon, quoi qu'il arrive, la force, l'État de droit, les règles, doivent s'imposer sur ce territoire comme dans tous les autres (...) On ne peut pas accepter des occupations illégales et encore moins de la violence", a développé le député apparenté LREM. "On n'a pas d'autre choix, vu la topographie du terrain, que de mettre le paquet", a-t-il ajouté.
L'opération César est "une page tournée". Interrogé sur la tentative d'évacuation avortée de 2012, l'ancien Premier ministre a assuré avoir "eu le courage de le faire, je n'ai pas pu le mener à bout, mais enfin c'est une autre histoire, et c'est une page qui est tournée". "Moi je n'avais peur de rien dans cette affaire, j'aurais souhaité le faire", a-t-il affirmé. "C'est une opération difficile, délicate", a-t-il souligné, exprimant son "soutien aux forces de l'ordre et aux gendarmes qui sont engagés sur le terrain".
NDDL : les gendarmes sont équipés de 200 caméras :