Y a-t-il eu des défaillances, comme l'avait évoqué la garde des Sceaux au moment des faits, à la prison de Réau d'où s'est évadé Redoine Faïd en hélicoptère début juillet ? L'inspection générale de la justice rend son rapport lundi et devra éclaircir plusieurs points.
Une prison inadaptée ? Pourquoi Redoine Faïd, détenu particulièrement surveillé, est-il resté à Réau ? Le centre pénitentiaire avait signalé des survols de drones et la direction pénitentiaire avait demandé son transfert avec insistance. Neuf jours avant son évasion, des échanges de mails confirment l'urgence de la situation. Le huitième changement de prison en deux ans du détenu était prévu pour septembre, trop tard.
Impossible de le transférer en maison centrale. Selon les informations d'Europe 1, ce transfert a été compliqué par le statut de Redoine Faïd. Grâce à des appels et à des pourvois dans les différentes procédures qui le concernent, il était "prévenu", donc pas condamné définitivement. Il ne pouvait donc pas être placé en maison centrale où la sécurité est renforcée. Il devait également rester en région parisienne, à disposition des juges susceptibles de l'interroger mais aussi à proximité de ses proches et potentiels complices.
Des complicités ? Autre question sensible à laquelle le rapport devra répondre : le braqueur a-t-il bénéficié de complicités à l'intérieur de la prison ? Une hypothèse envisageable puisque le commando a emprunté un couloir que seuls les surveillants parcourent.
Le braqueur récidiviste Redoine Faïd, 46 ans, s'est évadé par hélicoptère avec la complicité d'un "commando armé" début juillet, de sa prison de Seine-et-Marne, cinq ans après une première évasion spectaculaire de la prison de Lille. Il est toujours recherché.