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Louise Sallé / Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Les résultats du baccalauréat, qui seront dévoilés ce lundi à la mi-journée, ne suscitent plus autant de stress chez les lycéens. En cause, les réponses d'admission dans l'enseignement supérieur déjà connues de la plupart des élèves pour qui le bac n'a plus la même importance.

C'était d'ordinaire un moment redouté par les lycéens et leur famille. Mais les résultats du bac, qui seront révélés ce lundi à la mi-journée, ne suscitent plus autant de stress. Et l'enjeu de cet examen est aujourd'hui beaucoup plus limité. Contrairement à l’année dernière, les notes ne comptent plus pour le dossier Parcoursup car les épreuves de spécialité, placées en mars par la réforme du bac, ont été remises en juin par Gabriel Attal.

Pour les élèves, ce sont principalement les réponses d'admission dans l'enseignement supérieur qui prévalent. Or la plupart connaissent déjà leur affectation avant le début des épreuves. Pour Pierre-Alexandre, le contrôle continu représentait le vrai stress de son année de Terminal. Mais une fois les bulletins envoyés et les résultats d'admission reçus début juin, le bac n'était plus la priorité. "Franchement, le bac ne sert pas pour les études supérieures, Parcoursup est déjà fini. Bien évidemment que c'est important, mais c'est passé, on va dire". Parcoursup a donc pris le dessus, car les dossiers sont bouclés en avril, bien avant le bac.

"Cela porte en germe l'affaiblissement du baccalauréat" 

"Ça donne de facto beaucoup plus d'importance à Parcoursup qu'au baccalauréat. Je pense que, in fine, cela porte en germe l'affaiblissement du baccalauréat avec, pour moi, le risque qu'à un moment donné, devant ces épreuves, qui ont pour conséquence d'empêcher le fonctionnement des lycées, un ministre se dise que c'est quand même beaucoup de désagréments en termes d’organisation pour finalement un examen que tout le monde réussit donc à quoi cela sert-il encore ?", interroge Pierre Mathiot, professeur à Sciences-Po Lille et architecte de la réforme du bac aux côtés de Jean-Michel Blanquer en 2019.

L’organisation du bac oblige en effet les établissements à finir leurs cours très tôt, et de renvoyer les élèves chez eux dès le début du mois de juin.